Coronavirus : en Île-de-France, "il faut aussi qu’on commence à transférer des patients dans les régions qui sont le moins touchées", estime l'AP-HP
Bruno Riou, directeur médical de crise sur le coronavirus à l'AP-HP, estime que d'Île-de-France va devoir envoyer des malades du Covid-19 dans des régions qui disposent de davantage de places en réanimation.
Au lendemain du transfert par TGV de 20 malades du Covid-19 depuis Strasbourg, pour soulager les hôpitaux du Grand-Est, "il faut aussi qu’on commence à transférer des patients dans les régions qui sont le moins touchées", a appelé vendredi 27 mars le professeur Bruno Riou, directeur médical de crise sur le coronavirus à l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP). "On est dans une crise sanitaire d’une gravité exceptionnelle", a-t-il rappelé sur France Inter.
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"Sur les huit derniers jours, on est passés de 350 patients en réanimation à 1 393 en Île-de-France. Ce sont des quantités considérables", a-t-il chiffré. "On pousse les murs partout, le plus possible, pour accueillir ces patients."
Anticiper les évacuations
Ainsi, si Bruno Riou reconnaît que la priorité est pour l’instant localisée à Mulhouse dans le Haut-Rhin, "cette priorité va très vite être celle aussi de l’Île-de-France", a-t-il alerté. Le professeur Riou souhaite d’ailleurs anticiper ce dispositif : "Il faut qu’on commence déjà à envisager ce genre de choses."
Outre un trajet en TGV médicalisé jeudi 26 mars, plusieurs vols ont eu lieu pour évacuer des malades hospitalisés à Mulhouse, un des premiers épicentres du Covid-19 en France, vers Bordeaux, Marseille ou encore Toulon.
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