Coronavirus : la fondation 30 millions d'amis alerte sur la verbalisation des bénévoles qui nourrissent les animaux errants
Avec plus de 200 associations sur le terrain, les bénévoles de la fondation s'occupent notamment de 42 000 chats errants. Mais cette mission ne figure pas explicitement sur les documents du ministère de l'Intérieur pour déroger au confinement, en pleine épidémie de coronavirus.
La fondation 30 millions d’amis rencontre des difficultés pour ses bénévoles qui nourrissent les animaux sauvages dans les villes. Le service juridique doit intervenir pour éviter au maximum les amendes pour non-respect des règles de confinement qui ne prévoit pas ouvertement ce type de soutien, alors que l'épidémie de coronavirus Covid-19 se poursuit en France et dans le monde.
Un vrai problème pour l'association, qui a passé des conventions avec les municipalités pour nourrir ces animaux. Elle a un réseau de plus de 200 associations sur le terrain et 42 000 chats errants à nourrir, entre autres. "C’est très compliqué car on reconnaît le bénévolat sur le papier, mais ce n’est pas toujours le cas sur le terrain", explique Arnault Lhomme, responsable enquête de la fondation.
"Plein d’autres soucis"
Quand ils interviennent, les bénévoles sont en insécurité juridique. Leur mission ne figure pas explicitement sur les documents du ministère de l'Intérieur. La fondation a alerté le ministère de l'Agriculture pour tenter de trouver une solution et sortir de cette impasse. "Cette semaine à Vesoul, une nourricière a été verbalisée par le commissariat de la ville, indique Arnault Lhomme. Heureusement, le maire avec qui nous avons un partenariat a rédigé une attestation d’employeur pour que les bénévoles puissent nourrir les chats errants, mais on a plein d’autres soucis."
Autre difficulté pour 30 millions d'amis, la fermeture des lieux dans lesquels se réfugient les animaux errants. À Paris, elle essaye de se faire ouvrir le parc de Bagatelle, dans lequel se trouvent environ 80 chats.
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