Coronavirus : la France a dépassé l'objectif des 700 000 tests par semaine, annonce Olivier Véran
Le ministre de la Santé assure dans le "JDD" que "725 000" tests de dépistage du Covid-19 sont désormais pratiqués en une semaine sur le territoire.
Le gouvernement s'était fixé un objectif, lors de l'annonce du déconfinement, fin avril. Compte tenu du niveau de circulation du coronavirus, la France devait pouvoir pratiquer 700 000 tests par semaine dès le 11 mai pour être sûre que la sortie du confinement se passe bien. Plus de trois mois après, ce chiffre est enfin atteint, déclare le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans un entretien au Journal du Dimanche (article payant), dimanche 23 août.
"Nous venons de dépasser notre objectif de 700 000 tests réalisés chaque semaine, précisément 725 000, ce qui représente plus de 1% de la population française", affirme le ministre de la Santé. "La France fait aujourd'hui plus de tests que l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Suède, les Pays-Bas", assure Olivier Véran.
Nous pouvons réaliser un million de tests par semaine s'il le faut.
Olivier Véran, ministre de la Santéau "Journal du Dimanche"
Dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire en date, paru le 20 août et basé sur des données recueillies jusqu'au 18 août, Santé Publique France ne confirme pas encore ce chiffre de 725 000 tests pratiqués sur une semaine. Mais la tendance à la hausse est constante avec 628 600 tests effectués en une semaine, d'après le relevé.
Le ministre de la Santé reconnaît néanmoins "des tensions territorialisées", à cause notamment, pointe Olivier Véran, d'un "effet bouchon" provoqué par l'afflux soudain de personnes partant en vacances et souhaitant se faire tester.
"Ce n'est pas si mal"
Les professionnels du secteur ont de leur côté également mis cet engorgement des laboratoires d'analyses médicales sur le compte des bons de dépistage envoyés par les autorités de santé à des villes entières. "Début août, les deux tiers des Français testés obtenaient leur résultat en moins de 24 heures, ce n'est pas si mal", se félicite cependant le ministre.
Un manque de personnel explique également ces retards, confirme le ministre de la Santé. Afin d'y remédier, Olivier Véran rappelle au passage qu'il a autoisé les étudiants en santé, les aides-soignants, les secouristes autorisés à pratiquer des prélèvements. Mais le ministre prévient : "On risque d'avoir une tension similaire au retour des vacances."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.