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Coronavirus : le bâtonnier de Paris regrette de n’avoir "aucune information fiable de la part de l’État" concernant la distribution de gel et des masques

"Des escortes, des greffiers et des magistrats ne sont aujourd’hui toujours pas équipés de gel ou de masque", affirme sur franceinfo Olivier Cousi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Olivier Cousi, bâtonnier de Paris, le 17 février 2020. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Le bâtonnier de Paris regrette, mercredi 8 avril sur franceinfo, n’avoir "aucune information fiable de la part de l’État" concernant la distribution de gel et des masques pour les avocats de permanence, en pleine épidémie de coronavirus. Olivier Cousi, et la vice-bâtonnière de Paris Nathalie Roret, demandent depuis fin mars le renforcement de la sécurité sanitaire au tribunal judiciaire de Paris, auprès des chefs de juridictions parisiennes.

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Ils avaient déjà adressé il y a presque un mois un courrier à la garde des Sceaux, Nicolas Belloubet, pour indiquer "qu’ils refusaient de désigner des avocats pour l’urgence pénale tant que les conditions sanitaires ne garantissaient pas l’absence de risque de contagion". "Depuis le 13 mars nous attendons une réponse" de la ministre de la Justice, affirme le bâtonnier de Paris. Il rappelle que "des escortes, des greffiers et des magistrats ne sont aujourd’hui toujours pas équipés de gel ou de masque" même si les différentes juridictions "font tout pour que les gestes barrières soient respectés".

"Le métier d’avocat est un métier de contact, de confidence, où il est nécessaire de s’entretenir avec une certaine proximité avec son client. Beaucoup d’avocats permanenciers sont volontaires", rappelle Olivier Cousi.

Pour le bâtonnier de Paris, "il n’y a pas de mise à disposition suffisante de gel et de masque pour permettre aux avocats d’exercer leur métier. On ne peut pas pallier cette incapacité de l’État à assurer la sécurité sanitaire dans les audiences. Le rôle de l’État est pourtant d’affirmer que la justice est un service public essentiel." Des difficultés rencontrées qui font dire à Olivier Cousi qu’il existe "un risque de dysfonctionnement de la justice dans notre pays".

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