Coronavirus : le chômage partiel demandé par 220 000 entreprises pour 2,2 millions de salariés, annonce la ministre du Travail
Les principaux domaines concernés sont l'industrie, l'hébergement, la restauration, la construction, le commerce non-alimentaire et les garages, a précisé Muriel Pénicaud dimanche.
Combien de personnes sont concernées par le chômage partiel ? Le recours au dispositif instauré pendant le confinement décrété pour lutter contre le coronavirus avait été demandé, vendredi soir, par 220 000 entreprises pour 2,2 millions de salariés au total, a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, dimanche 29 mars, lors de l'émission "Le Grand Jury" de RTL, Le Figaro et LCI.
Ces demandes concernaient 65 000 entreprises et 600 000 salariés de plus que jeudi, a ajouté Muriel Pénicaud. "On est à plusieurs milliers de demandes par minute", a-t-elle dit. "Les principaux domaines" concernés sont "l'industrie, l'hébergement et restauration, la construction et le commerce non alimentaire", comme "les garages, qui sont très touchés en ce moment", a précisé la ministre.
"Eviter les licenciements"
"Le but du chômage partiel, qu'on utilise massivement, c'est d'éviter les licenciements. Mon premier objectif, c'est qu'on évite les licenciements", afin d'"éviter la casse sociale et aussi permettre aux entreprises, demain, de repartir avec leurs compétences", a-t-elle souligné. Ce dispositif "remplit son objectif puisqu'on a très peu d'augmentation pour l'instant - j'espère que ça va durer - du chômage", avec "20 000" inscriptions au chômage "de plus" lors de "la troisième semaine de mars par rapport à l'année dernière", a déclaré Muriel Pénicaud.
En parallèle, les embauches ont chuté "de 70%", "sauf dans certains secteurs qui sont la fabrication de masques, l'agriculture", a-t-elle noté. "Je redis aux entreprises : ne licenciez pas, utilisez le chômage partiel. Vous garderez vos compétences et vous ne mettrez pas vos salariés au chômage", a-t-elle insisté. Même pour "un seul salarié, le chômage partiel marche". "Toutes les demandes qui n'ont pas eu de réponse en 48 heures sont réputées acquises et on fera les contrôles a posteriori", après la crise sanitaire, a-t-elle rappelé.
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