Coronavirus : le Japon veut repérer les super-contaminateurs
Contrairement à l'Assurance maladie française qui isole les malades du Covid-19 et recherche leurs cas contacts, le Japon préfère tenter de repérer les "super-contaminateurs" qui peuvent, à eux seuls, infecter des dizaines de personnes.
Malgré l'épidémie de coronavirus, jamais le Japon n'a eu recours à des restrictions de déplacement massives. Cela s'explique par la mise en place d'un système de traçage pour suivre la circulation du virus. En France, lorsqu'une personne est déclarée positive, les autorités sanitaires lui demandent ses cas contacts. Le Japon privilégie une autre méthode : avec un cas positif, les brigades sanitaires cherchent à remonter jusqu'à l'origine de chaque infection afin de trouver les "super-contaminateurs".
Tuer dans l'oeuf le démarrage de vagues épidémiques
La méthode, largement diffusée en Asie, a notamment permis à Séoul (Corée du Sud) d'identifier un cluster. En boîte de nuit, un homme avait, à lui seul, transmis la maladie à 54 personnes. "Aller traquer ces chaînes de super-propagation, c'est, quelque part, tuer dans l'oeuf le démarrage des vagues épidémiques", avance le Pr. Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève (Suisse). La France compte deux millions de cas positifs au Covid-19 sur 67 millions d'habitants, alors que le Japon en compte 120 000 sur ses 126 millions d'habitants. Selon plusieurs spécialistes, la méthode de traçage japonaise pourrait permettre à la France d'éviter une troisième vague importante.
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