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Coronavirus : "Le pari de l'immunité de groupe, c'est comme jouer aux dés avec la santé de la population", prévient le Pr William Dab

William Dab, épidémiologiste et ancien directeur général de la Santé, rapelle mardi sur franceinfo qu'on ne sait, à cette heure, ni quand, ni comment le virus Covid-19 va muter.

Article rédigé par franceinfo
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Le Pr William Dab, à Nancy, en 2004. (MAXPPP)

Moins de 6% des Français auront été infectés par le coronavirus au 11 mai, jour du début du déconfinement, selon des estimations publiées mardi par l'Institut Pasteur. Pour éviter une deuxième vague et que l'immunité collective soit suffisante, il faudrait que 70% de la population soit immunisée.

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"Le pari de cette immunité de groupe c'est comme jouer aux dés avec la santé de la population", prévient mardi 21 avril sur franceinfo le Pr William Dab, ancien directeur général de la Santé, épidémiologiste. "L'objectif est que plus personne ne devienne malade et ce n'est pas inenvisageable. On peut atténuer cette épidémie et on peut l'écraser si on s'en donne les moyens", estime-t-il. Aussi, immuniser une grande partie de la population n'est pas une bonne idée, selon William Dab.

On ne sait pas si les anticorps produits après l'infection sont protecteurs. On a quelques raisons de le penser, mais on ne sait pas combien de temps et on ne sait pas où, quand, comment, le virus va muter.

Pr William Dab

à franceinfo

"Le pari de cette immunité de groupe, poursuit le Pr Dab, c'est comme jouer aux dés avec la santé de la population. Donc, il faut se donner les moyens, même si peu de gens ont été touchés." William Dab insiste sur le fait "qu'énormément de personne portent le virus ou ont porté le virus et sont totalement asymptomatiques". "Il serait important de faire des études avec des tests sanguins sur des échantillons représentatifs de la population au niveau de chaque région. Cela nous donnerait une vision plus nette de l'étendue de l'épidémie."

Il n'est pas impossible qu'il y ait plus de gens qui ont été touchés par le virus. Nous sommes relativement dans l'obscurité actuellement.

Pr William Dab

à franceinfo

Pour casser l'épidémie, "il faut dépister les cas porteurs du virus, les isoler, et isoler leurs contacts positifs", a expliqué William Dab. "Ceci est possible et cela le sera d'autant plus que nous disposerons d'un nombre de tests suffisant. On peut avoir cette ambition et aller vers un confinement ciblé et non plus généralisé."

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