Coronavirus : le secteur touristique mal en point

À Nice (Alpes-Maritimes), c'est le désert sur la promenade des Anglais. Aucune table de sortie ni de parasol. Si le week-end de Pâques lance habituellement la saison touristique, l'épidémie de Covid-19 a mis l'économie au ralenti. "Cela fait quarante ans que je suis sur la plage et je n'ai jamais vu ça. On a eu des mauvaises périodes pendant la guerre du Golfe, les attentats, mais pas à ce niveau", atteste René Colomban, plagiste.

Tous ses employés au chômage partiel

Les 14 employés de René Colomban ont été placés en chômage partiel tandis que le recrutement des saisonniers a été gelé. "J'aurai dû déjà embaucher 6 personnes de plus, les plagistes, les maîtres-nageurs, etc, pour attaquer la saison, jusqu'à 40 personnes d'ici le mois de juin", se désole t-il. Roland Héguy, président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie, évoque une situation "catastrophique". "Le président nous a dévoilé le pire des scénarios pour nos métiers, pour nos cafés, nos hotels, nos restaurants et nos discothèques, énumère-t-il. Tous les acteurs du monde du tourisme sont concernés".