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Coronavirus : pour que le Tour de France ait lieu, "il faut que les coureurs arrivent à rouler en peloton, pour l'instant ce n'est pas le cas", explique pour Roxana Maracineanu

La ministre des Sports a indiqué qu'"il est trop tôt pour se prononcer" sur la Grande Boucle. "La doctrine actuelle n'impose ni son report, ni son annulation, ni sa tenue", a-t-elle expliqué à franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La ministre des Sports Roxana Maracineanu lors d'une conférence de presse, le 9 mars 2020. (MARTIN BUREAU / AFP)

Le Tour de France, évènement majeur pour les coureurs et les Français doit débuter le 29 août après avoir été reporté à cause de l'épidémie de coronavirus. Mais avec le plan de déconfinement progressif annoncé par le Premier ministre, sa tenue reste en suspens. Pour que le Tour de France ait lieu, "il faut que les coureurs arrivent à rouler en peloton, pour l'instant ce n'est pas le cas" avec la distanciation sociale imposée, a expliqué la ministre des Sports, Roxanna Maracineanu, mercredi 29 avril sur franceinfo.

franceinfo : Ce Tour de France va-t-il avoir lieu ?

Roxanna Maracineanu :  Jecrois que la nouvelle qui a été annoncée mardi, c'est-à-dire la possible sortie des sportifs pour qu'ils recommencent leur entraînement, a réjoui les cyclistes qui n'attendaient effectivement que de pouvoir descendre de leur "home trainer" et pouvoir reprendre un vrai vélo pour aller plus loin qu'un kilomètre autour de chez eux. Eux, déjà, ils vont pouvoir reprendre l'entraînement. Encore une fois, pour que le Tour de France puisse avoir lieu, il y a certaines conditions qui doivent être remplies, un certain nombre de compétitions qualificatives qui doivent pouvoir se dérouler probablement au mois d'août, puisque le mois de juillet, ce n'est pas possible. Et puis avant, il faut qu'ils arrivent à rouler en peloton. Donc, pour l'instant, ce n'est pas le cas.

La distanciation imposée au reste de la société s'impose aux coureurs cyclistes également.

Roxanna Maracineanu, ministre des Sports

à franceinfo

Et aujourd'hui, il y a toutes ces incertitudes à lever qui tiennent finalement à la progression de la pandémie dans la société. Maintenant, il est trop tôt pour se prononcer. La doctrine actuelle n'impose ni son report, ni son annulation, ni sa tenue. Le seul chiffre qui a été donné, c'est que le Premier ministre a indiqué qu'il y n'aura pas de grands rassemblements, ni culturels, ni sportifs au-delà de 5 000 personnes avant septembre. Mais il n'a pas dit que les grands rassemblements en dessous de 5 000 personnes seront autorisés.
 
Donc, on n'est pas sûr qu'il puisse avoir lieu aux dates évoquées ?

On garde tous espoir, évidemment. Moi, je suis consciente, que c'est essentiel pour la survie de beaucoup d'équipes professionnelles, et pour la poursuite de la carrière de beaucoup de nos champions cyclistes. Et évidemment, on fera tout le travail nécessaire pour que ça puisse aller dans ce sens. Mais, c'est l'évolution de la pandémie qui va en décider. À nous maintenant de rester exemplaires, comme on l'a été avec nos sportifs, avec le mouvement sportif et avec ceux qui s'expriment publiquement pour qu'on puisse donner l'exemple au reste de la population, et que, dès le 11 mai, tout le monde ne se précipite pas pour monter sur son vélo, aillent dans les parcs et reprennent les activités de loisirs et de vie sociale comme avant.

Les limitations sont-elles compatibles avec le sport ?

Évidemment, quand on parle de ces limitations, ça touche le cœur même de notre activité sportive : ne pas se toucher, ne pas se rassembler, ne pas se mettre en groupe et puis avoir des gestes barrières. Évidemment, ce n'est pas le sport tel qu'on le connaît, tel qu'on l'aime, mais ça touche de plein fouet le secteur professionnel du loisir et du sport pour la santé, le sport qu'on fait par passion. Mais il faut qu'on respecte ça, parce que sinon, on ne reviendra jamais à comment c'était avant.

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