Coronavirus : quelles formes pourrait prendre le baccalauréat 2020 ?
Les établissements scolaires sont fermés depuis le 16 mars et les élèves doivent suivre les cours à distance. De quoi inquiéter les lycéens, à moins de trois mois du bac.
Le bac 2020 aura lieu, assure le ministre de l'Education. Mais sous quelle forme ? Avec quels aménagements ? Les lycées sont fermés depuis le 16 mars pour limiter l'épidémie de coronavirus et, pour le moment, la date de levée du confinement reste inconnue (il est prolongé jusqu'au 15 avril minimum). Jean-Michel Blanquer doit détailler, d'ici au 5 avril, les options retenues pour que les élèves de terminale puissent passer leur diplôme. Une seule certitude : le baccalauréat de cette année ne ressemblera à nul autre. Voici les scénarios qui sont sur la table.
Le maintien d'épreuves écrites semble abandonné
Il avait d'abord été envisagé, si les cours reprenaient entre le 4 et le 18 mai, qu'une épreuve écrite ou orale (au lieu de cinq ou six habituellement) portant sur la dominante du bac (littéraire, scientifique, etc.) soit maintenue fin juin ou début juillet. Ce scénario semble abandonné. Le Premier ministre, Edouard Philippe, enterre tout report des épreuves en juillet, selon les informations du service politique de France Télévisions.
Le contrôle continu serait quasi déterminant
"Il y aura forcément une dose de contrôle continu", avait d'emblée reconnu Jean-Michel Blanquer. C'est désormais le scénario privilégié, avec l'accord des syndicats, et il est fort probable que la moyenne au contrôle continu serve de sésame pour le bac. "Nous plaidons pour un maximum de contrôle continu car la situation sanitaire est encore très floue, souligne Stéphane Crochet, du syndicat enseignant SE-Unsa, cité par l'AFP. Ce serait imprudent de reconstruire des sujets et de finalement devoir tout refaire d'ici un mois. Le contrôle continu est plus simple."
Quelles notes seraient alors utilisées ? Faudrait-il utiliser les notes des deux premiers trimestres de terminale, comme le préconisent plusieurs syndicats (Unsa, Snes-FSU, Snalc) ? Ou bien intégrer aussi celles de l'année de première, une option retenue par le Sgen-CFDT ? Il semble en tout cas y avoir consensus pour ne pas utiliser les notes qui auraient pu être attribuées pendant la durée du confinement, par souci d'équité entre les élèves.
Un oral de rattrapage pourrait être conservé
Une possibilité de repêchage serait donnée aux élèves qui n'ont pas la moyenne au contrôle continu : ils pourraient passer un oral pour tenter de remonter leurs notes. Jean-Michel Blanquer avait déjà laissé entendre que les oraux de rattrapage, prévus début juillet, seraient ouverts cette année, "dans un souci de bienveillance", à tous les élèves n'ayant pas eu la moyenne, et pas seulement à ceux dont la note finale est comprise entre 8 et 10, comme c'est le cas habituellement.
Un jury pourrait harmoniser les notes
Point de convergence entre le ministère et les syndicats : la nécessité de maintenir un jury d'harmonisation des notes. "A partir du moment où il y a du contrôle continu, c'est indispensable qu'il y ait un jury avec des professeurs différents de ceux des élèves dont ils étudient les dossiers", estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
Et pour le brevet et le bac français ?
Quant aux épreuves du bac français pour les élèves de première et du brevet pour ceux de troisième, tout dépendra également de la date de reprise. Plus elle sera tardive, moins il sera possible d'organiser des écrits. En français, seuls les oraux pourraient être conservés, tandis que la part du contrôle continu au brevet risque fort de peser davantage que d'ordinaire.
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