Covid-19 : avec le test salivaire, "on pourrait envisager que le patient puisse s'autotester à la maison", explique le directeur général de BioSpeedia
Cette semaine, ce sont 55 000 tests salivaires qui doivent être réalisés dans les établissements scolaires.
Les tests salivaires pour dépister le Covid-19 vont être distribués dans les écoles à partir du lundi 22 février. Ce sont 55 000 tests salivaires qui doivent être réalisés cette semaine dans les écoles, collèges et lycées. À Saint-Etienne, ils sont utilisés pour une deuxième campagne de dépistage massif.
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"On pourrait envisager que le patient puisse s'autotester à la maison", a expliqué lundi sur franceinfo Julien Tizot, directeur général de BioSpeedia, une société qui conçoit notamment des tests de dépistage du Covid-19 et fondée par deux chercheurs de l’Institut Pasteur en 2011.
franceinfo : Est-ce que ces tests sont plus fiables que ceux dans le nez ?
Julien Tizot : On est sur des sensibilités équivalentes. L'idée est de faire des tests qui ne sont pas douloureux pour pouvoir tester l'ensemble de la population, à la fois les enfants, les adultes, mais aussi les personnes âgées. Le prélèvement est fait sous la surveillance d'un professionnel de santé mais c'est le patient lui-même qui se prélève. À terme, on pourrait envisager que le patient puisse s'autotester à la maison afin d'éviter d'aller dans des centres et de propager le virus.
Comment cela se passe-t-il concrètement ?
Vous avez un tube qui permet de prélever de la salive, vous crachez dedans et vous avez une pipette qui permet de prélever cette salive. Vous la combinez avec un éluant, vous placez les gouttes sous ce qu'on appelle un petit puits et la réaction chimique se produit - un peu à l'instar d'un test de grossesse - et dans le quart d'heure vous avez un résultat qui vous dit si vous êtes porteur du virus.
Dans un deuxième temps vous avez un écouvillon mais qui ne va pas au plus profond du nez, il reste à la surface dans ce que l'on appelle la chambre antérieure nasale. Vous pincez votre narine et cela permet de rajouter de la charge virale et en complément avec celle qui se trouve dans la salive vous avez un test tout à fait en ligne avec les tests nasaux-pharyngés.
Pourra-t-on utiliser ces tests seuls ?
À l'avenir on pourra tout à fait utiliser ces tests, c'est au gouvernement de décider s'il passe en mode autotest. C'est ce qui est déjà fait chez nos voisins allemands mais aussi aux États-Unis. La différence avec les tests PCR qui sont faits actuellement dans les écoles, c'est qu'avec les tests BioSpeedia vous avez le résultat en un quart d'heure, vous n'avez besoin d'aucun appareil supplémentaire.
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