Covid-19 : l'adoption de critères européens communs pour les voyages est "un petit pas en avant" mais "c'est loin d'être parfait"
Les pays de l'Union européenne ont adopté mardi des critères communs pour les restrictions de voyage avec notamment une cartographie commune. Cette dernière est "une bonne chose" selon le président des Entreprises du Voyage.
Les ministres des Affaires européennes ont adopté mardi 13 octobre des critères communs pour les restrictions de voyage dans l'Union européenne pour tenter de mettre fin à la cacophonie engendrée par la pandémie de Covid-19. "C'est un petit pas en avant", a réagi mardi sur franceinfo Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage. Mais "c'est loin d'être parfait", estime-t-il car "les États auront la possibilité d'établir des règles spécifiques pour leur pays sans tenir compte de l'harmonisation européenne".
Jean-Pierre Mas reconnaît que "publier une carte européenne est une bonne chose", mais "le fait de ne pas stigmatiser la mobilité en serait une autre". Il reste persuadé "que la mobilité n'est pas un facteur de la propagation du virus". Selon lui, "c'est le non-respect des gestes barrières et la promiscuité" qui sont des facteurs de propagation.
Des résultats de tests PCR encore trop long
On pourra donc "se déplacer un petit peu plus facilement en Europe", mais Jean-Pierre Mas attend notamment "le développement et l'acceptation des tests antigéniques". Les délais de réponses des tests PCR ne sont pas "conciliables avec le voyage", assure le président des Entreprises du Voyage.
Partir dans un pays pour un déplacement professionnel n'est pas compatible avec le fait de rester en quarantaine ou en quatorzaine.
Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyageà franceinfo
Il plaide ainsi pour la mise en place des tests antigéniques, "avec des résultats dans la demi-heure" : "C'est sur cette règle-là que les pays d'Europe devraient se mettre d'accord."
L'Union européenne a également décidé qu'un pays prévoyant de mettre en place des mesures restrictives à l'encontre de voyageurs venant d'une zone jugée à risque devra informer l'État membre concerné, si possible 48 heures avant leur entrée en vigueur. Le public devra également être averti au moins 24 heures à l'avance. "C'est mieux que zéro heure", souligne Jean-Pierre Mas, mais "ce n'est pas suffisant" : "On est dans la stratégie des petits pas." Le président des Entreprises du Voyage rappelle que "les vacances ne s'organisent pas dans les dernières 24 heures". Jean-Pierre Mas demande donc que "le délai de prévention soit un petit peu plus long".
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