Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : la perspective de la fermeture des établissements scolaires inquiète les employeurs

Alors que le sujet de la fermeture des écoles, collèges et lycées est à l'ordre du jour à l'heure de la crise sanitaire, les entreprises redoutent de ne pas pouvoir remplacer les parents absents.

Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une dictée au collège du Clos Chassaing, à Périgueux, le 19 mars 2021. (EMMANUEL CLAVERIE / FRANCE-BLEU PÉRIGORD)

Les écoles, les collèges, les lycées vont-ils à nouveau fermer ? Le sujet est à l’ordre du jour du nouveau conseil de Défense organisé mercredi 31 mars autour d’Emmanuel Macron, dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Rien n’est encore tranché, mais la perspective inquiète des millions de parents… et leurs employeurs.

>> DIRECT. Covid-19 : Jean Castex prononcera jeudi un discours sur "l'évolution de la situation sanitaire" devant le Parlement, annonce Matignon

Ainsi, Sarah Daniel Hamizi a déjà fait ses calculs. Cette chef d’entreprise fait travailler trente coiffeurs et barbiers dans ses magasins parisiens. Si les établissements scolaires venaient à fermer, elle sait que certains d’entre eux ne pourraient plus venir travailler. "J'ai au moins cinq personnes, des papas et des mamans qui n'ont pas d'autre choix que de rester chez eux pour garder leurs enfants", explique-t-elle.

"Le mari d'une de mes salariées est dans l'incapacité de s'arrêter. Donc dès que les écoles ferment, c'est elle qui est obligée de rester pour garder ses enfants parce qu'elle n'a pas les moyens d'avoir une nounou."

Sarah Daniel

à franceinfo

Des salariés qui pourront bénéficier du chômage partiel, mais que la cheffe d’entreprise ne pourra pas remplacer. "J'ai formé moi-même chacun de mes barbiers, indique-t-elle. Je ne peux pas claquer des doigts demain et dire que tel ou tel va aller garder son enfant et en même temps répondre aux besoins de l'entreprise. Il me faut absolument un barbier ou une barbière, et cela ne se trouve pas comme ça !"

Avec à la clef, une perte de chiffre d’affaires. "Nous avons dix clients par jour et par personne : par jour, c'est cinquante personnes que je ne pourrai pas recevoir dans mes établissements... ", soupire l'entrepreneuse. L'incertitude de la situation inquiète Sarah Daniel Hamizi, qui a déjà fermé ses enseignes pendant les deux premiers confinements.

La difficile organisation des commerces si les mesures sanitaires sont durcies : reportage de Sarah Lemoine

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.