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Covid-19 : la police alerte sur l'utilisation de faux tests positifs par des délinquants

Des personnes en régime de semi-liberté ou sous bracelet électronique font croire qu'ils ont le Covid-19 pour se soustraire à certaines de leurs obligations. La police a recensé au moins deux cas en trois mois.

Article rédigé par franceinfo, Lauriane Delanoë
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un test Covid-19 positif, le 28 juin 2022 (illustration). (ROLAND MACRI / HANS LUCAS / AFP)

Le Service d'information et de renseignement sur la criminalité organisée de la police nationale (Sirasco) a envoyé une note à la justice, aux policiers et aux gendarmes pour les alerter sur l'utilisation de faux tests positifs au Covid-19 par des délinquants pour échapper à des convocations judiciaires, a-t-il indiqué à franceinfo jeudi 22 septembre, confirmant une information du Parisien. Au moins deux cas ont été signalés en trois mois.

Ces faux tests positifs leur permettent de se soustraire à des obligations légales, liées à leur semi-liberté ou leur placement sous bracelet électronique. "Ça peut servir de fausse justification dès lors qu'une personne ne s'est pas rendue [à une convocation], soit par négligence, soit parce qu'elle avait autre chose à faire à ce moment-là", explique le chef du Sirasco, le commissaire divisionnaire William Hippert.

Retrouver les faussaires

Le commissaire divisionnaire rapporte aussi le cas d'une personne en semi-liberté qui a demandé une suspension de peine pour raisons médicales, en s'appuyant sur un faux test positif.

Selon le Sirasco, il est possible de vérifier l'authenticité des tests de dépistage en vérifiant la présence du nom du détenteur du test, ainsi que l'enregistrement de son dépistage par l'Assurance maladie, le logo du laboratoire ou du praticien. Il est aussi possible de joindre ce praticien pour vérifier directement auprès de lui. Ou même de regarder si ce praticien a déposé plainte pour un piratage informatique ou un détournement de son numéro professionnel.

Le travail d'enquête va maintenant consister à remonter jusqu'aux faussaires qui vendent ces faux tests positifs à quelques dizaines d'euros sur les réseaux sociaux. "La question se pose de savoir si on est face à des réseaux organisés ou non. L'étape désormais est de pouvoir remonter vers d'éventuelles filières qui se seraient spécialisées sur ce type de faux documents", explique William Hippert, rappelant que le faux et l'usage de faux sont interdits par la loi.

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