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Covid-19 : pour faire reconnaître les séquelles à long terme de la maladie, deux députés ont rédigé une proposition de résolution

"Non, ce n'est pas dans la tête, c'est dans le corps !". La députée de l'Hérault Patricia Mirallès et Julien Borowczyk, député médecin de la Loire, entendent faire reconnaître les conséquences à long terme du Covid pour une meilleure prise en charge.

Article rédigé par franceinfo
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Patricia Mirallès, députée de l'Hérault, le 12 novembre 2019 à l'Assemblée nationale. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

"Cette proposition de résolution souhaite offrir reconnaissance et perspective à celles et ceux qui subissent les suites chroniques de la covid‑19 car selon Voltaire 'l’espérance de guérir est déjà la moitié de la guérison'"Deux députés de la majorité ont rédigé une proposition de résolution pour mieux prendre en charge les complications à long terme du Covid-19, révèle ce dimanche franceinfo. Elle sera votée mi-février à l'Assemblée nationale.

"On a fait des tas de choses, on a regardé l'économie, on a fait des plans de relance... Aujourd'hui, il est temps de s'occuper de l'humain."

Patricia Mirallès, députée de l'Hérault, co-rédactrice du texte avec Julien Borowczyk, député médecin de la Loire

à franceinfo

Patricia Mirallès a elle-même été malade et hospitalisée à cause du virus. Elle a constaté que les médecins faisaient une mauvaise interprétation des séquelles qui s'installent parfois après plusieurs mois. "Des médecins vous disent que vous êtes déprimé, vous disent qu'on peut vous donner un antidépresseur. Non, ce n'est pas dans notre tête, c'est dans notre corps !", a-t-elle affirmé. "On a des douleurs, des grosses fatigues. Parfois vous avez des problèmes cardiaques ou pulmonaires et donc il faut aujourd'hui qu'on puisse reconnaître que c'est lié à votre infection au Covid". La reconnaissance permettrait d'après elle "une prise en charge de ces séquelles".

Des symptômes "aussi multiples que déroutants"

Les députés signalent dans leur proposition que plusieurs mois après avoir leur contamination, nombreuses sont les personnes qui ressentent encore les effets "douloureux et handicapants" de ce virus, des symptômes "aussi multiples et déroutants que violents : affections respiratoires, articulaires, neurologiques, digestives, cardiaques, rénales ou encore cutanées" sans parler de l'insuffisance de la réponse médicale "qui accroit la détresse des patients" et "l’impact psychologique".

Après la reconnaissance du Covid comme maladie professionnelle le 15 septembre dernier, c'est une nouvelle étape importante pour les malades. "La reconnaissance de la maladie professionnelle n'est que pour les personnes qui ont eu un test PCR positif. Lors de la première vague, les soignants ont été volontaires, et quand ils ont attrapé le Covid, beaucoup sont restés chez eux sans test PCR. Aujourd'hui, s'ils souffrent d'un covid long, ils n'ont pas de reconnaissance de la maladie professionnelle", a dénoncé Patricia Mirallès. "On est encore en train de sauver des vies, on est encore dans la deuxième vague, donc il faut reprendre ce qui, peut-être au départ, n'était pas visible."

Proposition de résolution visant à reconnaître et prendre en charge les complications à long terme du Covid... by Franceinfo on Scribd

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