Covid-19 : "Situation inquiétante" en Moselle, où 300 cas évocateurs des variants sud-africain et brésilien ont été détectés
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé qu'il se rendrait à Metz vendredi. Des mesures sanitaires supplémentaires pourraient être nécessaires.
Un département sous haute surveillance. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a alerté, jeudi 11 février, sur la "situation inquiétante" en Moselle, où un nombre important de cas de variants sud-africain et brésilien du coronavirus ont été détectés, pouvant justifier des mesures sanitaires supplémentaires.
"Nous avons identifié dans ce département de la Moselle plus de 300 cas de mutations évocatrices de variants sud-africain et brésilien ces quatre derniers jours, et (...) il y avait déjà 200 cas supplémentaires identifiés les jours précédents", a-t-il indiqué jeudi au cours d'une conférence de presse.
Le ministre de la Santé se rendra vendredi dans le département. Objectif : "Evaluer la situation, échanger avec l'ensemble des élus du territoire, les acteurs de santé, le préfet, les responsables de l'Agence régionale de santé, et mener une concertation afin d'anticiper les réponses qu'il nous faudra trouver collectivement."
"Il nous faut être prêts à agir évidemment, si la situation devait le nécessiter, afin de protéger la population dans un territoire qui a déjà payé un lourd tribut à la pandémie."
Olivier Véranen conférence de presse
Ces deux variants sont particulièrement surveillés car, outre qu'ils semblent être plus contagieux, comme celui qui a émergé au Royaume-Uni, ils pourraient également être "moins sensibles à certains vaccins disponibles" et "échapper aux anticorps fabriqués" par les personnes guéries du Covid-19, a souligné Olivier Véran.
Entre 4 et 5% des cas au niveau national
Les cas en Moselle ne peuvent pas tous être reliés à des cluters particuliers, à des voyages à l'étranger ou à des contacts avec des personnes ayant voyagé, a précisé le ministre de la Santé, ce qui pourrait indiquer un début de diffusion non maitrisée de ces variants dans la population.
Les autres départements français sont beaucoup moins touchés que la Moselle par ces deux variants, avec une proportion "de l'ordre de 4% à 5%" de l'ensemble des cas positifs à l'échelle du pays, a encore fait savoir Olivier Véran.
Dans le même temps, le variant britannique, suspecté de représenter 15% du total des cas positifs il y a encore une semaine, est probablement "responsable de 20% à 25% des infections" aujourd'hui, a estimé le ministre.
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