Cet article date de plus de quatre ans.

Déconfinement : "Je ne veux pas emmerder les gens s'ils ont envie de se balader" sur la plage, dit le maire de l'île d'Ouessant

Denis Palluel demande la réouverture des plages au premier jour de la fin du confinement et non pas le 2 juin comme annoncée par le Premier ministre. L'élu breton estime "qu'il n'y a pas de danger".

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Breizh Izel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"En temps normal, même en été, sur les plages de nos îles, vous pouvez très facilement maintenir une distance de plus d'un mètre, même de dix mètres parfois.", assure le président de l'association des îles du Ponant, Denis Palluel. (FRED TANNEAU / AFP)

À un peu plus d'une semaine du déconfinement, le maire d'Ouessant (Finistère), en conteste déjà les règles. "Je ne veux pas emmerder les gens s'ils ont envie de se balader" sur la plage, déclare l'élu à France Bleu Breizh Izel, samedi 2 mai. Denis Palluel, également président de l'association des îles du Ponant (15 800 habitants), réclame la réouverture des plages après le 11 mai.

>> Coronavirus : déconfinement, bilans, masques… Retrouvez toutes les informations sur l'épidémie de coronavirus dans notre direct

"Je suis respectueux des mesures sanitaires, on n'est pas inconscients. Mais là, il n'y a pas de danger, juge l'élu. En temps normal, même en été, sur les plages de nos îles, vous pouvez très facilement maintenir une distance de plus d'un mètre, même de dix mètres parfois. C'est pas des plages urbaines !"

Le sentiment d'une brimade 

Les plages resteront "inaccessibles au moins jusqu'au 1er juin", avait annoncé le Premier ministre le 28 avril lors de la présentation du plan de déconfinement à l'Assemblée nationaleMais le maire de l'île d'Ouessant estime qu'il serait très compliqué de continuer à faire appliquer cette interdiction sur les îles. "Ça ne va plus être ressenti comme une mesure sanitaire - ce qui était déjà difficile à faire passer - mais comme une brimade. Sur les îles, on a du mal à dissocier la mer de la terre par définition", explique Denis Palluel.


Pour l'élu breton, il faut laisser les maires choisir au cas par cas. "On nous dit de nous débrouiller pour faire appliquer des mesures nationales. Mais dès qu'il y a des choses où on pourrait vraiment prendre des décisions, c'est non, circulez y'a rien à voir".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.