Déconfinement : le gouvernement détaille les modalités de réouverture progressive des crèches
Le ministère de la Santé a publié, jeudi, un guide destiné aux professionels en vue d'une "reprise progressive" à partir du 11 mai.
Masques obligatoires pour les professionnels, groupes de 10 enfants maximum et distanciation sociale... Le gouvernement a détaillé, jeudi 7 mai, les conditions de réouverture des crèches à partir du 11 mai, dans un "guide ministériel" (en pdf) à l'intention des gestionnaires de crèches et des assistantes maternelles.
Y sont détaillées les précautions sanitaires nécessaires au fonctionnement des structures d'accueil – avec notamment des conseils pratiques en matière de nettoyage, d'aération quotidienne des locaux ou de distance à maintenir entre les enfants pendant leur repas ou leur sieste.
"Une échelle de priorité" selon la profession des parents
La limitation à 10 enfants par groupe "peut rendre impossible le retour immédiat de tous les enfants", souligne ce document. "En attendant le retour à une pleine capacité d'accueil, une échelle de priorité est établie" en fonction de la profession des parents, précise-t-il. Seront prioritaires les enfants des soignants, des salariés des maisons de retraite et de la protection de l'enfance. Puis les enfants des enseignants, des couples bi-actifs où au moins l'un des deux parents ne peut pas télétravailler, et des familles monoparentales.
Dans les crèches, les bébés et les jeunes enfants ne porteront évidemment pas de masques, mais celui-ci sera obligatoire pour les professionnels, qui devront respecter entre eux une distance d'un mètre. Les arrivées et les départs devront être échelonnés, avec des horaires précis fixés aux familles, pour éviter qu'elles ne se croisent.
Il conviendra "d'encourager autant que possible le confinement des doudous et tétines", qui devront "rester à la crèche", préconise encore le document.
"Moins de 20%" d'enfants accueillis ?
La Fédération des entreprises de crèches, qui représente quelque 10% des 450 000 places en France, s'est félicitée de la publication de ces directives. Mais elle a déploré que, pour l'heure, les professionnels des crèches ne soient pas prioritaires pour l'accueil de leurs propres enfants dans les écoles.
"Vu la configuration de la plupart de nos locaux, la règle des 10 enfants maximum nous fait déjà perdre la moitié de nos places, explique Elsa Hervy, la déléguée générale de la fédération. Mais si nos professionnels ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l'école, alors ce ne sera pas 50% de nos capacités que nous pourrons maintenir, mais moins de 20% seulement."
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