Déconfinement : Les Républicains demandent "un délai de 24 heures" avant de voter le plan du gouvernement
Leur chef de file à l'Assemblée Damien Abad souhaite "un déconfinement territorialisé qui fait confiance aux acteurs locaux et surtout un déconfinement sous protection, c'est-à-dire la protection par les masques et les tests pour les Français".
Le chef du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale Damien Abad demande "un délai de 24 heures" entre le moment où le Premier ministre présentera le plan de déconfinement mardi aux députés et le moment où les députés le voteront, et donc demande, dimanche 26 avril sur franceinfo, que le vote ait lieu mercredi prochain. La demande de Damien Abad sera examinée lundi 27 avril lors d'une conférence exceptionnelle des présidents des groupes à l'Assemblée nationale, a appris le service politique de franceinfo dimanche. La réunion aura lieu à 9h30.
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"Nous demandons une chose, c'est qu'il y ait un délai entre le moment où le Premier ministre présentera ce plan et le moment où il y a le vote. Nous demandons qu'il y ait un délai de 24 heures et que le vote soit mercredi afin qu'on puisse avoir un débat approfondi, afin que les commissions parlementaires puissent se réunir. C'est comme cela la démocratie. Ce n'est pas un blanc-seing, mais c'est simplement un vote éclairé de l'ensemble de la représentation nationale", déclare le député de l'Ain.
Le retour à l'école doit être obligatoire
Le chef de file des Républicains à l'Assemblée souhaite notamment que le retour à l'école soit obligatoire à partir du déconfinement le 11 mai car "il est nécessaire aujourd'hui que le gouvernement prenne ses responsabilités". En revanche, il veut "limiter" les déplacements interrégionaux et en "appelle à la responsabilité de chacun" notamment pour limiter, voire annuler tout déplacement interrégional de loisir.
Alors que les chefs de groupe ont été consultés vendredi dernier, Damien Abad demande "désormais de la clarté. Il faut arrêter les injonctions contradictoires. Il faut arrêter les ordres et les contre-ordres. Il nous faut de la clarté, de la cohérence, un déconfinement territorialisé qui fait confiance aux acteurs locaux et surtout un déconfinement sous protection, c'est-à-dire la protection par les masques et les tests pour les Français".
La mise "sous le tapis" du vote sur le tracking, une "manoeuvre politicienne"
Interrogé sur le fait que les députés devront voter pour ou contre le plan dans son ensemble et non pour ou contre chacune des mesures, le député dit avoir "compris la petite manœuvre politicienne qui consiste à mettre sous le tapis le tracking parce qu'il y avait un risque de fracturation de la majorité. La vérité, c'est que le gouvernement n'a pas le courage politique aujourd'hui d'assumer un vote sur le tracking seul parce qu'il sait que sa propre majorité est opposée à ce sujet".
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