Coronavirus : le président du conseil départemental du Morbihan dénonce "une lenteur désespérante" de l'ARS
Le taux de reproduction du coronavirus s'élève désormais à 2,62, ce qui signifie qu'en Bretagne, 10 malades contaminent 26 autres personnes. Le président du conseil départemental du Morbihan François Goulard déplore un manque de dialogue entre l'ARS et les élus.
La Bretagne fait face à une augmentation du taux de reproduction mais François Goulard n'a pas montré d'inquiétude particulière au micro de franceinfo vendredi 17 juillet. Le président du conseil départemental du Morbihan l'a expliqué : "dans notre département, on n'a rien noté. Mais c'est une des régions françaises où l'épidémie s'est le moins répandue et quand on part d'un niveau quasiment nul, il suffit de quelques cas pour avoir des taux apparents de reproduction très élevés. Le taux de reproduction, scientifiquement, cela ne veut strictement rien dire."
"On est encore à quelque chose qui est quasiment imperceptible puisque nous avons un laboratoire dépârtemental d'analyse qui teste 150 ou 200 échantillons par jour et ces derniers jours on ne trouve aucun cas positifs sur ces échantillons testés, donc nous sommes très loin d'une épidémie galopante."
Des retards de communication
"Il y a une constante dans cette période, c'est que l'Agence régionale de santé ne communique rien ou très tardivement, par exemple lorsque l'on signale cette recrudescence, je n'ai aucune information de l'ARS qui ne sait pas communiquer avec les élus", a dénoncé François Goulard, regrettant "une lenteur désespérante là où l'urgence aurait dû prévaloir". "Ce qui est ahurissant car ce sont les tests qui permettent de repérer et d'isoler les gens malades et donc de limiter la contagion. Donc par rapport à l'Allemagne, on s'est complètement trompé", poursuit l'élu.
L'obligation du port du masque s'est déjà généralisée dans le département et le président du conseil départemental se réjouit désormais de l'arrivée des touristes. "On souhaitait que les touristes viennent et ils sont extrêmement nombreux. Il y a un afflux touristique absolument phénoménal de gens qui n'ont pas pu aller en Tunisie ou au Maroc. On a un effet Covid-19, on a une fréquentation supérieure à la normale, et c'est tant mieux, on rattrappe un peu le temps perdu, avec des touristes qui respectent les règles."
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