Déconfinement : une nouvelle étape bénéfique pour la santé mentale des Français
Mercredi 9 juin, le plan du déconfinement entrera dans une nouvelle phase, notamment avec le décalage du couvre-feu à 23 heures. Sur le plan social, que va changer cette étape ?
Pour l'universitaire Rebecca Shankland, la deuxième phase du déconfinement, qui entrera en vigueur mercredi 9 juin, va contribuer à renouer des liens vitaux. "Il y a une sorte de sentiment de liberté, mais aussi beaucoup d’incertitudes qui persistent, notamment une forme d’angoisse à l’idée de retrouver les foules ou même ses collègues et ses proches. Mais c’est une occasion unique de ne pas retomber dans des automatismes relationnels et de nous appuyer sur nos compétences d’empathie pour nous ajuster au mieux à l’autre", explique la maître de conférences en psychologie clinique à l’université Lyon Lumière (Rhône).
"La situation s’est aggravée lors du troisième confinement"
L’impression d’être "dans le même bateau", face à une crise vécue collectivement, a également augmenté le sentiment de lien social chez l’adulte, malgré la distance sociale, souligne Rebecca Shankland, auteure avec Christophe André du livre Ces liens qui nous font vivre (éd. Odile Jacob). Pour autant, "la situation s’est globalement aggravée pour la population française lors du troisième confinement". "On constate par exemple, que 74% des personnes qui étaient en télétravail avaient très peu ou pas de contacts informels avec leurs collaborateurs, or les relations se tissent dans les couloirs, à la pause déjeuner… Le taux de burn-out professionnels a ainsi doublé durant cette période", précise-t-elle. La nouvelle phase du déconfinement devrait donc permettre de renouer des contacts physiques salvateurs.
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