"Heureusement qu'on a ça" : à Paris, la prolongation de l'extension des terrasses rassurent les commerçants affectés par la crise du coronavirus
Avec les règles sanitaires renforcées, ces espaces privés conquis sur le trottoir ou la rue sont souvent perçus par les restaurateurs et leur clientèle comme une zone de plus grande liberté.
En dressant les tables de son restaurant directement sur la rue, dans le 8e arrondissement de la capitale, Julie a le sourire aux lèvres. "Génial, c'est génial, franchement c'est super !", s'enthousiasme la restauratrice en apprenant que la mairie de Paris a décidé de prolonger l'autorisation d'extension des terrasses jusqu'au 30 juin 2021. Depuis la fin du confinement, 8 000 commerçants parisiens ont bénéficié de cette mesure censée atténuer les pertes liées au coronavirus.
Julie a installé sa structure en bois au mois de mai dernier et elle ne voit désormais plus comment faire sans : "Les clients mangent et boivent essentiellement à l'extérieur. Il fait beau pour l'instant et à cause de la distanciation et le peu de gens qui rentrent à l'intérieur, heureusement qu'on a ça, ça enlève une épine du pied." Angèle, une cliente, acquiesce en buvant son café : "Avec les règles sanitaires, c'est mieux de se retrouver en terrasse qu'à l'intérieur, dans des appartements."
Nuisance sonore et encombrement
Si la majorité des restaurateurs sont ravis de ce prolongement, ce n'est pas le cas de Simone, propriétaire d'un bar depuis plus de 30 ans : "Pas du tout, mais alors pas du tout !", insiste la commerçante parisienne qui pointe la nuisance sonore générée par ces terrasses éphémères. "Je reçois des coups de fil même quand je suis fermée, quand ma terrasse est rentrée, pour nous dire qu'il y a trop de bruit à l'angle là-bas". Des tables trop bruyantes mais aussi trop encombrantes, juge Simone.
Tout le monde est étalé à perte de vue. Il n'y a même plus de place pour que les voitures se garent. Les livreurs ne peuvent plus livrer, ça ne va pas !
Simone, propriétaire d'un bar parisienà franceinfo
La prolongation des extensions de terrasses s'accompagne en principe de certaines contraintes décidées par les équipes d'Anne Hidalgo. Les restaurateurs doivent rentrer les tables à 22 heures au plus tard et ne pas susciter de nuisances sonores. Ils s'engagent également à signer une charte de respect des mesures sanitaires. En cas de manquement à ces consignes, les commerçants s'exposent à une amende de 168 à 500 euros.
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