Lozère : une rave party sauvage rassemble plusieurs milliers de jeunes à Hures-la-Parade
Le maire de la commune redoute des dégradations et un risque d'incendie.
Des milliers de fêtards ont commencé à occuper dans la soirée du samedi 8 août le hameau de Drigas, sur la commune de Hures-la-Parade en Lozère, rapporte France Bleu Gard-Lozère. Selon la préfecture de Lozère, entre 3 500 et 4 500 personnes se trouvaient toujours dimanche à la mi-journée dans cette commune située sur le causse Méjean, dans les Cévennes.
"C'est une désolation", regrette sur franceinfo André Baret. "Au-delà du fait que quelques jeunes veuillent se défoncer sur un territoire isolé, au-delà de ces dangers qui leur sont propres, c'est un territoire qui est sali", précise-t-il. L'élu s'inquiète notamment des conséquences économiques pour les agriculteurs. Les fêtards "piétinent le boulot et le territoire de gens pour qui ça sert de gagne-pain. Ce sont des agriculteurs qui sont en difficulté par rapport à cette installation, ça veut dire beaucoup de dégradations".
Fort risque d'incendie
Les gendarmes de Lozère, les pompiers du Gard et la Croix rouge sont également sur place, notamment pour faire de la prévention, indique la préfecture de Lozère qui craint un risque sanitaire, dans le contexte de l'épidémie de coronavirus, lié à ce fort rassemblement de personnes. Les services de l'État s'inquiètent aussi du fort risque d'incendie actuellement dans les Cévennes.
"On a effectivement des gens qui vont se servir dans les bois, couper des arbres, pour faire des feux. C'est très inquiétant. C'est vraiment très inquiétant. On est dans une période de sécheresse, explique André Baret, c'est un vrai danger parce que c'est une poudrière."
Un précédent en 2001
Une cellule de crise a été mise en place dimanche matin à 11 heure et demi, réunissant la municipalité et les services de l'État. La préfète de Lozère envisage de prendre un arrêté anti-teknival pour empêcher ce type de rassemblements festifs à l'avenir.
Une fête similaire avait été organisée sur la commune en 2001 et n'avait pas laissé de bons souvenirs au maire qui évoque des vols et des dégradations à l'époque. Il conseille ainsi à la population "de fermer portes et fenêtres" pour limiter les risques de larcins. "Les forces de l'ordre ont un peu cerné la zone pour éviter des débordements et des gens qui s'égarent dans tous les hameaux alentours."
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