Covid-19 : l'Allemagne n'exclut pas des contrôles entre pays de l'UE face au variant
Le pays durcit et prolonge ses restrictions jusqu'à mi-février, a annoncé Angela Merkel.
Ce qu'il faut savoir
Angela Merkel a prévenu. L'Allemagne n'exclut pas de rétablir des contrôles à ses frontières avec des pays membres de l'Union européenne face danger du variant au Covid-19. "Si les pays devaient emprunter des voies complètement différentes, ce que je ne vois pas pour le moment mais qui peut aussi être le cas, alors il faut être prêt à l'extrême et dire alors que nous devons aussi réintroduire les contrôles aux frontières", a déclaré mardi 19 janvier, lors d'une conférence de presse, la chancelière, au terme de huit heures de négociations avec les dirigeants des Etats régionaux qui ont abouti à une prolongation et un durcissement des restrictions anti-Covid.
L'Allemagne durcit et prolonge ses restrictions jusqu'à mi-février contre le Covid-19. Le pays va notamment rendre obligatoire le masque médical dans les transports et les magasins, a annoncé mardi 19 janvier Angela Merkel. Toutes les restrictions déjà en place, comme la fermeture des écoles, bars, restaurants et lieux culturels, "s'appliqueront jusqu'au 14 février 2021", a précisé la chancelière, après presque huit heures de négociations avec les dirigeants régionaux. De nouvelles mesures ont été décidées comme l'obligation pour les employeurs de privilégier le télétravail jusqu'au 15 mars au moins. Suivez notre direct.
Les Etats-Unis franchissent le seuil des 400 000 morts. A la veille de l'investiture de Joe Biden, plus de 400 000 personnes sont mortes du Covid-19 aux Etats-Unis, selon le bilan de référence de l'université Johns Hopkins publié mardi 19 janvier. Le président élu démocrate a fait de la lutte contre la pandémie l'une de ses priorités de début de mandat. Le seuil des 300 000 décès avait été dépassé il y a un mois seulement, mi-décembre. Les Etats-Unis sont, selon les bilans officiels, de loin la nation la plus endeuillée en valeur absolue, mais certains autres pays enregistrent plus de morts proportionnellement à leur population, comme l'Italie, le Royaume-Uni ou la Belgique.
La France reste sur un haut plateau en termes de contaminations. Elle a enregistré mardi 19 janvier 23 608 nouveaux cas de Covid-19en 24 heures et 656 décès supplémentaires, dont 369 dans les hôpitaux, selon les chiffres publiés par Santé Publique France. Le nombre de patients hospitalisés pour une infection au Covid-19 s'élève à 25 567, soit 52 de moins que la veille, et celui des patients en réanimation s'établit à 2 839 (+ 26). Le bilan de l'épidémie est de 71 342 morts pour 2 938 333 infections. Suivez notre direct.
1 610 morts supplémentaires au Royaume-Uni, un chiffre inédit. Le Royaume-Uni a enregistré, mardi 19 janvier, 1 610 morts supplémentaires du Covid-19 dans les 28 jours suivant un test positif. C'est un chiffre inédit depuis le début de la pandémie, qui a tué au total plus de 91 000 personnes dans le pays, a annoncé le service de santé publique. Le nombre de cas recensés en 24 heures s'est élevé à 33 355, a ajouté Public Health England sur Twitter, portant le total des personnes testées positives dans le pays à plus de 3,4 millions.
139 remontées d'effets indésirables en France. Le ministère de la Santé a annoncé, mardi 19 janvier, que cinq personnes étaient mortes en France après avoir reçu le vaccin anti-coronavirus Pfizer-BioNTech, sans que le lien entre le vaccin et la mort puisse être formellement établi. Ces cinq personnes avaient toutes plus de 75 ans et elles souffraient de comorbidités, précise le ministère de la Santé. Au total, le ministère a également recensé de 139 remontées d'effets indésirables graves ou inattendus en France depuis le début de la campagne de vaccination. Au 18 janvier, quelque 480 000 personnes ont été vaccinées en France.
Pas d'"explosion de la contagion" à l'école. Invité sur franceinfo mardi, Jean-Michel Blanquer a précisé qu'une "trentaine d'écoles et une centaine de classes" sont actuellement fermées, "ça risque d'augmenter un peu ces prochains jours" mais "on n'est pas dans une situation d'explosion de la contagion", a-t-il précisé. Il a redit qu'"à ce stade", il n'était "pas question" de fermer les écoles, insistant sur le fait que "ce serait la dernière chose à fermer" en cas d'aggravation de la situation. Le ministre est également revenu sur l'organisation du baccalauréat, et notamment les épreuves de mars. Une "décision définitive sera prise à la fin du mois" a-t-il assuré.
Le couvre-feu commence à produire ses effets. C'est ce qu'assure le ministre de la Santé, Olivier Véran, invité de la matinale de France Inter, avec une baisse des nouveaux cas "de 16% en une semaine". Mais la circulation du virus reste "élevée et relativement stable", ce qui ne permet pas encore de lever les restrictions sanitaires. Interrogé sur l'efficacité des différents types de masques, Olivier Véran a par ailleurs estimé que "restent valides tous les masques dont le pouvoir filtrant est supérieur à 90%", dont font partie "la quasi-totalité des masques industriels grand public". "En revanche le masque artisanal qu'on fabrique chez soi (...) n'offre pas nécessairement toutes les garanties nécessaires", a-t-il déclaré.
Les frontières américaines resteront fermées. Donald Trump a annoncé, lundi dans la soirée, qu'il rouvrirait les frontières aux ressortissants européens de l'espace Schengen, aux Britanniques, aux Irlandais, ainsi qu'aux Brésiliens à partir du 26 janvier, alors que devait, à ce jour, commencer l'instauration d'une obligation de présenter un test négatif de dépistage du Covid-19 à l'entrée sur le territoire. Mais la future porte-parole du président Joe Biden, Jen Psaki, a immédiatement réagi sur Twitter. "La réouverture des frontières américaines à l'Europe et au Brésil n'est pas à l'ordre du jour, a-t-elle déclaré. Ce n'est pas le moment de lever les restrictions sur les déplacements internationaux."