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Essonne : les élèves de CM2 privés de leur enseignante pendant trois mois à Mennecy auront bien une remplaçante

La directrice avait expliqué que l'enseignante, enceinte, ne serait pas remplacée, et le maire de Mennecy avait interpellé Jean-Michel Blanquer. Le rectorat a depuis expliqué qu'une remplaçante serait bien prolongée.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Paris
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Publié Mis à jour
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Des enfants entrent dans leur classe à l'école élémentaire Chaptal à Paris, le 2 septembre 2019. Photo d'illustration. (MARTIN BUREAU / AFP)

[Mise à jour : depuis la publication d'une première version de cet article, le 1er décembre 2020, le rectorat a confirmé que l'enseignante sera bien remplacée.]

La directrice d'une école primaire de Mennecy (Essonne), a annoncé aux élèves d'une classe de CM2 qu'ils n'auront plus classe jusqu'aux vacances de février, l'enseignante enceinte n'étant plus remplacée, rapporte France Bleu Paris mardi 1er décembre. L'enseignante titulaire, dont la grossesse est à risque, ne reviendra plus faire classe avant la fin de l'année scolaire. Et le rectorat avait dans un premier temps demandé à sa remplaçante, présente depuis un mois, de faire un remplacement dans une autre école. 

Le rectorat a depuis fait savoir que l'enseignante sera bel et bien remplacée. La classe en question va continuer à bénéficier du même enseignant remplaçant, déjà en poste depuis début novembre.

"Pas acceptable au pays de Jules Ferry"

Avant que ce remplacement ne soit prolongé, l'éducation nationale ne proposait que deux solutions : l'école à la maison ou une intégration dans d'autres classes. "Je pense que je travaillerai moins bien à la maison", regrettait Zadig, au micro de France Bleu. Il ne semblait pas plus séduit par la classe en visio : "Les copains, cela nous manque", disait-il. Avant d'apprendre qu'ils auraient bien une remplaçante, les parents des futurs collégiens ne cachaient leur colère : "On est outrés. Ce qui nous choque, c'est qu'on peut laisser des élèves de cours élémentaire livrés à eux-mêmes, en année de CM2, en préparation au collège, c'est incompréhensible pour nous", dénonçait une maman. "On est scandalisé. On ne pensait pas imaginable ce type de proposition émanant de l'inspection de l'Académie qui du jour au lendemain retire une remplaçante qui est tout à sa place, dans un établissement qu'elle connaît, avec des élèves qu'elle connaît, elle-même ayant formulé le désir de rester dans cette classe", expliquait une autre maman.

Le maire de Mennecy, Jean-Philippe Dugoin-Clément, avait exprimé lui aussi sa colère en écrivant au ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, le 30 novembre 2020 : "C'est quelque chose qui n'est pas acceptable, expliquer à des parents que leur enfant, pendant trois mois, n'aura pas accès à l'école, au pays de Jules Ferry, c'est fou". Les enfants n'ont pas à être "la variable d'ajustement des problèmes de RH de l'éducation nationale", ajoutait-il.

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