Face au coronavirus, la Suède refuse le confinement strict
Planète coronavirus. Tous les matins nous prenons des nouvelles de la pandémie dans un pays ou dans une région du monde. Ce vendredi 3 avril, direction la Suède qui refuse de contraindre ses citoyens à un confinement strict.
Il a fallu qu’un certain nombre de médecins suédois tirent la sonnette d’alarme, ces derniers jours, pour que le gouvernement revoit un peu sa position, face à l'épidémie de coronavirus qui touche le pays. À partir de dimanche matin, les rassemblements de plus de 50 personnes seront interdits alors que la jauge était encore à 500.
>> Coronavirus : retrouvez toutes les informations dans notre direct
Le Premier ministre a fini par écouter l’Agence de Santé publique, et a déclaré "C’est sérieux maintenant". La Suède compte pour le moment 102 décès et un peu plus de 3300 cas recensés. Mais la stratégie suédoise reste à peu près la même : ne pas arrêter le pays.
Aucune fermeture imposée
Les bars, les restaurants, les cinémas restent ouverts. Les stades aussi, et bien sûr les écoles. Le pays continue de vivre à peu près normalement, même si récemment, le discours s’est un peu infléchi. Les Suédois sont invités à voyager le moins possible, à télé-travailler quand c’est possible et à ne pas sortir de chez eux quand ils se sentent malades.
La distanciation sociale semble respectée. Mais le gouvernement encourage les gens à sortir dans les parcs, à ne pas se coller les uns aux autres, mais à maintenir une activité.
Des voisins critiques face à cette stratégie
Le Danemark, qui n’est qu’à huit kilomètres de la Suède via un pont, et a imposé un confinement strict, reproche à la Suède de ne pas suivre la même voie. Mais à Stockholm, les autorités ne l'entendent pas de cette manière : les mesures draconniennes ne sont pas bonnes pour le pays. En fait, la Suède estime qu’un confinement strict aurait trop de répercussions à long terme sur le pays.
Par ailleurs, la Suède considère que les 10 millions de citoyens ont un grand sens des responsabilités, et n’ont pas besoin de mesures punitives.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.