Filière musicale : "On appelle à un Valois de la musique", "ce n'est pas trop tard pour agir" malgré "la violence inouïe de la crise''
Selon une étude du cabinet d'audit EY, commandée par l'association Tous pour la musique, 43% du chiffre d'affaires de la filière prévu en 2020 qui a disparu.
"Ce chiffre est aussi alarmant qu'on pouvait le craindre", "cela donne une idée de la violence inouïe de la crise qu'on doit traverser", commente jeudi 18 juin sur franceinfo Jean-Christophe Bourgeois, président de l'association Tous pour la musique, après la publication d'une étude qui fait état de 4,5 milliards d'euros de pertes de chiffre d'affaires dans la filière musicale, à cause de l'épidémie de Covid-19. Selon cette étude du cabinet d'audit EY, commandée par l'association, c'est "43% du chiffre d'affaires de la filière prévu en 2020 qui a disparu", et jusqu'à 83% pour le spectacle de variétés et de musiques actuelles.
Il n'est pas trop tard pour agir et essayer d'accompagner cette filière qui a toujours fait preuve d'une résilience très forte.
Jean-Christophe Bourgeoisà franceinfo
"Ce n'est pas trop tard pour agir, mais c'est maintenant, poursuit-il. Il faut que les pouvoirs publics nous entendent et soient prêts à agir avec nous. On a une filière qui est unique et qui est prête à se battre, même si beaucoup d'entre nous font face à des situations qui sont extrêmement violentes. On a besoin de sentir qu'on est entendus, soutenus et épaulés maintenant et pour les mois qui viennent."
Le président de l'association TPLM "appelle à un Valois de la musique", [le ministère de la Culture est installé rue de Valois, à Paris] "pour convenir d'un plan d'investissement pluriannuel". "On a besoin de sentir qu'il y a une prise de conscience du poids économique de cette filière. 10 milliards d'euros, c'est énorme", souligne-t-il. ''Avec l'annulation des festivals, on va voir l'impact très fort, social, et économique que ça va avoir sur les territoires". Jean-Christophe Bourgeois souhaite notamment que le Centre national de la musique, créé récemment et abondé à hauteur de 50 millions d'euros, soit ''pérennisé", mais aussi qu'il y ait "un appel vers la production locale" et "des politiques d'incitation à la demande de biens culturels".
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