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Fin du confinement, déficit public, demande d'efforts aux assurances et report de charges : le "8h30 franceinfo" de Gérald Darmanin

Le ministre de l'Action et des Comptes publics, était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 14 avril.

Article rédigé par franceinfo
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Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, à l'Assemblée nationale, le 1er novembre 2019. (BERTRAND GUAY / AFP)

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, était l'invité du "8h30 franceinfo" mardi 14 avril, le lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron. Le président de la République a notamment annoncé une fin de confinement possible à partir du 11 mai.

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 "Je pense qu'il ne faut pas avoir d'idéologie lorsqu'il s'agit de la santé des Français, le président de la République a mille fois raison de donner un objectif" de fin de confinement, a-t-il insisté"Et en même temps, a poursuivi le ministre, il faut avoir l'honnêteté de dire, comme nos voisins européens, que nous n'avons pas de certitude absolue". Pour le ministre de l'Action et des Comptes publics, "ce confinement, on n'est pas totalement sûr qu'il soit fini le 11 mai. Le président de la République l'a dit, il y a beaucoup de si".

Un déficit et une dette record

"On va passer de -7,6% de déficit à -9%, depuis la Seconde Guerre mondiale, jamais notre pays n’avait connu ça", a annoncé Gérald Darmanin. "Chaque semaine de confinement appliquée au pays aggrave les finances publiques", a poursuivi Gérald Darmanin.

Gérald Darmanin a indiqué que la France aura "-115% de dette très certainement. On était à 111% quand on a construit le projet de loi de finances rectificatif avec Bruno Le Maire". "On doit tenir les comptes, les présenter au Parlement et mettre les moyens, a expliqué le ministre de l'Action et des Comptes publics. Les annonces du président de la République viennent aggraver les chiffres des comptes publics, parce que le confinement va durer".

Augmentation du Smic et travailler plus

Le Medef estime qu'avec la crise du coronavirus les Français vont devoir travailler plus et renoncer à des jours de congé. La CGT appelle quant a elle à une augmentation rapide du Smic. "C'est intéressant mais ce n'est pas le cœur du sujet d'aujourd'hui. Nous devons gagner des vies, du temps et la bataille économique", a réagi Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics. "Il faut qu'on sorte de la crise sanitaire" avant d'envisager le reste.

"Il faut qu'on gagne la guerre économique et elle ne se gagnera pas juste en France, insiste Gérard Darmanin. Elle se gagnera en Europe et dans le monde avec des traités qu'il faudra sans doute revoir sur les questions budgétaires, sur la relance"

Assurances et banques appelées à faire des efforts

Emmanuel Macron a appelé les banques et les assurances à être plus solidaires avec les petites entreprises, lors de son allocution. Les assurances doivent participer "à la reconstruction économique de notre pays même si ce n'était pas prévu dans les contrats", a expliqué Gérald Darmanin"Chacun doit faire des efforts dans cette crise qui touche tous les Français, affirme le ministre. C'est le cas des banques, elles doivent continuer à faire des efforts, surtout que l'État a garanti 300 milliards d'euros de prêts. C'est le rôle des banques de prêter pour la trésorerie".

Report de charges pour les secteurs particulièrement touchés

Les bars, restaurants, hôtels, salles de spectacles ou encore musées resteront fermés jusqu’à au moins la mi-juillet, a annoncé le président de la République. Emmanuel Macron a aussi déclaré que pour ces secteurs particulièrement touchés, des annulations de charges doivent être étudiées. "Nous allons faire ce qu'a dit le président de la République", a commenté Gérald Darmanin qui a indiqué qu'il y a "60% des cafés et des restaurants  qui ont déjà demandé le report des charges".

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