L'épidémie de Covid-19 a été plus meurtrière que la canicule de 2003, selon l'Insee
L'épidémie a engendré, entre le 10 mars et le 8 mai 2020, une surmortalité d'environ 27 000 décès par rapport aux années précédentes, contre une surmortalité de 15 000 décès pendant l'épisode de chaleur d'août 2003, qui n'a néanmoins duré que 24 jours.
L'épidémie de Covid-19 a été plus meurtrière en France que la canicule de 2003, mais l'épidémie a été moins "intense" compte tenu de sa durée plus longue, selon des chiffres publiés par l'Insee, vendredi 18 septembre.
L'épidémie de coronavirus a engendré, entre le 10 mars et le 8 mai, une surmortalité d'environ 27 000 décès par rapport aux années précédentes, contre une surmortalité de 15 000 décès pendant l'épisode de chaleur d'août 2003, indique dans une publication l'Institut national de la statistique.
En France métropolitaine, 47 000 décès toutes causes confondues avaient été enregistrés pendant la canicule de 2003, contre 31 700 en moyenne sur la même période au cours des trois années précédentes (1999-2002). Pendant l'épisode de Covid-19, 124 100 décès ont été comptabilisés, contre 96 800 en moyenne sur la même période au cours des années 2016-2019, détaille l'Insee.
Cet écart s'explique notamment par l'augmentation et le vieillissement de la population constatés ces dernières années. Les personnes de 60 ans ou plus, principales victimes de la canicule comme du coronavirus, représentaient 21% de la population en 2003. Cette année, elles représentent 27% des Français.
La canicule, un événement plus intense
Toutefois, si l'on compare ces deux événements par leur durée, la canicule de 2003, qui a duré 24 jours, a été plus intense. Elle a causé en moyenne 638 décès supplémentaires par jour, contre 455 pendant la vague épidémique du printemps 2020, qui a duré 60 jours.
Si la canicule a affecté l'ensemble du pays, toutes les régions n'ont pas été touchées de la même façon. Davantage de décès avaient été constatés en Île-de-France et en Centre-Val de Loire. L'épidémie de Covid-19 a une nouvelle fois fortement touché l'Île-de-France, mais également le Grand Est.
L'épidémie de coronavirus, qui a déjà causé au moins 31 095 décès en France, connaît actuellement un rebond, avec une hausse des cas de contamination et des hospitalisations.
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