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L'équipe de l'OMS venue en Chine pour enquêter sur le coronavirus Covid-19 ne se rendra pas dans la province de Hubei, l'épicentre de l'épidémie

"Ce n’est pas le bon moment" pour se rendre dans la province, a expliqué Nicholas Rosellini, le coordinateur de l’ONU à la télévision chinoise.

Article rédigé par Dominique André
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des membres du personnel médical de l'hôpital de la Croix-Rouge de Wuhan en Chine, le 25 janvier 2020 (photo d'illustration). (HECTOR RETAMAL / AFP)

L’équipe conjointe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), composée d’experts internationaux et chinois, qui doit se rendre dans plusieurs provinces pour enquêter sur le coronavirus Covid-19, ne passera pas tout de suite par le Hubei, la province chinoise qui est pourtant le berceau de l’épidémie. L’information a été donnée dans la matinée du mercredi 19 février par Nicholas Rosellini, le coordinateur de l’ONU à Pékin.

Le bilan de l'épidémie a atteint les 2 000 morts en Chine, après que les autorités de la province de Hubei ont annoncé mercredi 132 nouveaux décès. L’information peut surprendre, mais "ce n’est pas le bon moment", a expliqué Nicholas Rosellini à la télévision chinoise, indiquant que les équipes médicales étaient mobilisées.

Un manque de ressources médicales

Un responsable de la Commission nationale de la santé a insisté mercredi sur le manque de ressources médicales. Un malade attend plusieurs jours avant d’être hospitalisé. C’est ce qui est arrivé au père de madame Yang, mort il y a quelques jours. "Nous avons installé un lit provisoire dans une salle d’attente près du service des urgences pour que mon père puisse respirer de l’oxygène et être sous perfusion. Il est resté trois jours comme ça à l’hôpital de Hankou", décrit madame Yang. "Les couloirs sont remplis de personnes contaminées, poursuit-elle. J’ai constaté qu'il y avait beaucoup de décès chaque jour, à cause de cette maladie. Mais qu’est-ce que la presse a dit ? J’ai vu sept ou huit décès par jour."

Je ne crois ni le nombre de décès, ni le nombre des malades contaminés officiels.

Madame Yang, Chinoise

à franceinfo

Face à l’épidémie, la province du Hubei adopte des mesures encore plus sévères. Les autorités cherchent toutes les personnes qui ont, depuis le 20 janvier, consulté un médecin pour des symptômes grippaux ou acheté du sirop contre la toux.

Les experts internationaux ne se rendront pas tout de suite dans le berceau de l'épidémie.

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