La Haute Autorité de santé autorise l'accès à l'IVG médicamenteuse à domicile jusqu'à neuf semaines
Cette décision doit permettre de garantir le droit à l'avortement, tout en évitant au maximum aux femmes de se rendre dans un établissement de santé.
La Haute Autorité de santé a donné son feu vert pour étendre à neuf semaines, contre sept actuellement, l'accès à l'interruption volontaire de grossesse médicamenteuse à domicile. Saisie en urgence la semaine passée par le ministre de la Santé, la HAS justifie sa décision par "la nécessité de garantir le droit des femmes à l'IVG durant la période d'épidémie de Covid-19 en évitant autant que faire se peut d'aller en établissement de santé".
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L'IVG médicamenteuse, qui peut être prescrite par un médecin libéral, une sage-femme ou être réalisée à l'hôpital, est actuellement accessible jusqu'à sept semaines d'aménorrhée (date des dernières règles) à domicile et neuf semaines en milieu hospitalier. Pour étendre ce droit, la HAS a défini un nouveau protocole médicamenteux associant la prise de deux molécules. Elle insiste en outre sur la nécessité de prévenir la douleur en prescrivant du paracétamol associé à l'opium ou à la codéine au lieu de l'ibuprofène et d'éviter dans la mesure du possible que la femme ne soit seule à domicile.
Plusieurs associations s'étaient récemment inquiétées des difficultés d'accès à l'interruption volontaire de grossesse, alors que le système hospitalier est débordé par la crise du coronavirus, s'alarmant que des femmes dépassent le délai légal autorisé. Depuis la semaine dernière, les IVG médicamenteuses peuvent en outre être prescrites et suivies entièrement par téléconsultation. Chaque année, quelque 220 000 avortements ont lieu en France. Environ un quart des IVG sont réalisées hors de l'hôpital.
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