Le billet sciences. Confinement : les émissions sonores en baisse de 80% dans les villes
Confinement oblige : il n’y a quasiment plus de circulation, dans les villes, et nous sommes tous surpris et conquis par ce silence inhabituel.
Depuis le début du confinement, on a mesuré dans les villes une diminution de 80% des émission sonores. Les habitants des villes découvrent les bruits de la nature, il faut dire qu'en temps normal, la gêne sonore subie par plus de 15 millions de Français provoque des troubles de l’attention, du sommeil et des problèmes cardiovasculaires. Son coût social est de 57 milliards d’euros. À l’échelle européenne, le bruit cause chaque année quelque 40 000 hospitalisations, 10 000 morts prématurées et coûte un million d’années de vie en bonne santé. Le Covid-19 sera peut être un avertissement sur nos excès, et nos comportements.
Les transports sont les plus émetteurs de nuisances sonores
Un Francilien qui habite en zone dense va perdre 11 mois de vie en bonne santé au cours d’une vie entière. Orly étant fermé, et Roissy au ralenti, cela fait du coup le bonheur des riverains. "J’ai changé de vie sans changer de logement" dit l’un d’entre eux. Du jamais vu dans l’histoire des transports aériens. 1,2 million de personnes vivent dans le périmètre d’exposition au bruit des aéroports. L’industrie du secteur, dont dépendent des centaines de milliers d’emplois, devra se réinventer, trouver des alliances y compris avec le ferroviaire, trouver des partenaires. Il faudra investir massivement dans une vraie rupture technologique, aussi bien dans les systèmes, la propulsion ou les trajectoires.
D’une manière générale, y compris dans l’aviation, une chose est sûre : plus rien ne sera comme avant. On ne repartira pas sans un avenir plus respectueux de l’homme et de son environnement.
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