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Le billet sciences. D'autres traitements que la chloroquine sont en test

D’autres molécules sont testées et de nouveaux essais cliniques européens demarrent. Le remdésivir a montré en laboratoire qu'il permet de casser la réaction en chaine du virus.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (YUAN ZHENG / MAXPPP)

Sanofi a annonçé jeudi 19 mars le lancement d’un traitement à base de chloroquine, un antipaludique pour soigner les personnes atteintes par le Covid-19. Mais d’autres molécules sont testées et de nouveaux essais cliniques européens doivent même démarrer aujourd’hui.

L’un de ces traitements concerne le remdésivir. C’est un antiviral expérimental mis au point par une société américaine, le laboratoire Gilead Sciences, au départ pour tenter d’enrayer l’épidémie d’Ebola qui a sévit en Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016. Mais les chercheurs ont remarqué, lors des tests en laboratoire, son efficacité face à des coronavirus comme le Sras ou le Mers (SARS-CoV et MERS-CoV). Ils ont donc relancé leurs recherches.

Une efficacité in vitro et lors d'essai compassionnel

Le remdésivir a montré en laboratoire qu'il permet de casser la réaction en chaîne du virus. Il évite que les cellules infectées ne se répliquent. S’il marche bien sur les patients, il peut leur permettre de sortir de la spirale infernale du Covid-19. Il a d’ailleurs été administré à 14 Américains malades qui étaient à bord du Diamond Princess, un bateau de croisière bloqué pendant de longues semaines au Japon. Selon Richard Childs, pneumologue et haut responsable des instituts de santé américains, beaucoup de ces patients de plus de 75 ans auraient pu mourir du Covid-1 mais tous en ont réchappé. Quatorze patients ce n’est pas beaucoup, et peut être auraient-ils survécu même sans ce médicament. Mais aujourd’hui le remdésivir fait l’objet de cinq essais cliniques en Chine, par l’armée américaine et en Europe, notamment par l’Inserm.

D'autres anti viraux testés

En fait, l’Inserm fait partie d’un vaste programme européen qui va évaluer et comparer quatre combinaisons thérapeutiques avec cet antiviral expérimental contre Ebola, mais aussi avec un autre anti viral utilisé contre le VIH, avec de l’interféron : des protéines qui boostent le système immunitaire. De nombreux pays d’Amérique du Sud parient d’ailleurs sur cette piste, qui a prouvé son efficacité sur 1 500 patients en Chine. Mais il y a beaucoup de combinaisons possibles et avec elles autant d’espoirs pour atténuer les symptômes du Covid-19.

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