Le brief éco. Déconfinement : des secteurs recommencent à recruter

En pleine crise économique liée à la pandémie de Covid-19, certaines entreprises recrutent. C’est ce que montre une enquête de la Dares, l’institut d’études et des statistiques du ministère du Travail.

C’est l’effet direct de la crise : certains secteurs sont en tension et la situation actuelle fait naître des besoins de recrutement. Les perspectives de déconfinement créent un appel d’air. Si le chômage partiel concerne aujourd’hui près d’un salarié du secteur privé sur deux (environ dix millions de personnes) on voit les offres d’emplois repartir sur différents sites. Selon la Dares, le nombre d’offres remonte à 80% de ce qu’il était avant le confinement alors que sur les trois dernières semaines, ce taux était descendu a 60%. Donc les offres refleurissent clairement.

Les secteurs en question

Les secteurs concernés sont ceux, en toute logique, qui sont en première ligne face à la crise sanitaire : la santé, l’action sociale, l’aide à la personne. Arrive ensuite la deuxième ligne, tout aussi importante et précieuse : la chaîne agro-alimentaire, le commerce alimentaire, les transports… mais aussi l’informatique. Concrètement, sur la plateforme mobilisationemploi.gouv.fr mise en place début avril par Pôle Emploi, plus de 13 000 offres de postes étaient disponibles par plus tard que vendredi 24 avril.

Tous types de contrats

Sur la première quinzaine d’avril, la plateforme de Pôle emploi a permis près de 3 500 recrutements avec un équilibre entre CDD (contrats à durée déterminée) et contrats saisonniers d’un côté, et CDI (contrats à durée indéterminée) de l’autre. Sur le terrain, on note une forte demande de personnels soignants dans les Ephad et les hôpitaux, et surtout des psychologues. Certaines entreprises du bâtiment commencent également à reposer des offres d’emploi pour préparer l’après-crise. Et puis il y a les sociétés qui veulent moins dépendre de sous-traitants et qui renforcent leurs recrutements sur des fonctions stratégiques. Alors, bien sûr, cela ne règle pas entièrement la question du chômage de masse qui s’est développé depuis le début de la crise, mais c’est une tendance positive qui mérite d’être soulignée.