Le coronavirus, un nouveau fléau pour l’Afrique, où la crise alimentaire menace
Tous les jours nous nous arrêtons dans un pays ou un continent pour savoir comment le monde réagit à la pandémie. Aujourd'hui : l’Afrique, qui redoute un effet supplémentaire avec un risque de pénurie alimentaire.
On connaît tous cette expression, "un malheur n’arrive jamais seul"… Alors que dans l’hémisphère nord, la course aux denrées alimentaires est pour le moment un phénomène psychologique, il pourrait devenir un problème bien réel en Afrique. Petit à petit, les pays africains commencent à fermer leurs frontières, à confiner, à adopter des mesures de plus en plus strictes pour faire face à la pandémie. Or l’Afrique est très dépendante du reste du monde pour nourrir sa population. Et rappelons qu’un quart du continent est considéré en sous-nutrition.
Certains pays pourraient se retrouver à court de nourriture
Il y a plus de 1 milliard 300 millions d’habitants en Afrique, et tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Mais pour faire simple, si les ports ferment, le riz et les céréales n’entrent plus. Si les frontières ferment, les camions ne circulent plus. Pour donner un exemple cité par nos confrères du Monde Afrique, le port de Douala, au Cameroun, dessert aussi le Tchad, la Centrafrique et le Gabon. Même si la plupart des pays du continent assurent qu’ils vont laisser passer les denrées alimentaires, la panique gagne. En Afrique de l’Ouest, en Afrique Australe, par exemple, des supermarchés ont déjà été dévalisés.
Parmi les fléaux récents, une invasion de criquets sur l’Afrique de l'Est
Les criquets ont déferlé cet hiver sur l’Afrique de l’Est, sans doute à cause du réchauffement du climat, et ont détruit les cultures du Kenya, de l’Ethiopie, de la Somalie et de l’Ouganda. La pandémie du coronavirus vient ajouter une nouvelle vague de terreur et de faim. Plusieurs pays africains viennent de prendre des mesures de contrôle des prix, pour tenter de juguler la crise qui s’annonce.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.