Les Allemands bientôt tous masqués, en tous cas dans les transports
Tous le matins nous nous arrêtons dans un pays pour comprendre comment il lutte contre la pandémie. Ce matin nous sommes en Allemagne, où le port du masque va devenir obligatoire dans les transports en commun.
Attention, dit Angela Merkel, "nous ne sommes pas sortis de l’auberge". Et quand la chancelière allemande le dit, l’Allemagne l’écoute. Pour mieux comprendre les propos de la chancelière, il ne faut pas oublier que nous n’avons pas en France le même système politique. Les Lander, c’est-à-dire les régions, ont un pouvoir fort, et peuvent décider d’un grand nombre de mesures en matière de santé, d’éducation, de fiscalité. Or plusieurs Lander du pays ont commencé un déconfinement progressif, avec un mot d’ordre très clair : des masques, des masques, des masques.
Dès le 27 avril, à Berlin, il sera obligatoire de porter un masque dans les transports en commun. La décision est tombée mardi et elle rejoint les injonctions qui ont lieu dans une bonne partie des régions allemandes. Dix des seize landers du pays on imposé ces derniers jours le port du masque. Soit près de 50 millions d’Allemands sur les 84 millions que compte le pays. L’Allemagne dénombre pour le moment 143 000 cas du virus et un peu moins de 5 000 décès, soit un chiffre très en deçà de la France. La première mesure a été d’interdire les rassemblements de plus de deux personnes dans tout le pays, mais sans confinement massif. Le pays s’en sort plutôt bien.
De l’avis des autorités sanitaires du pays, une seconde vague est à attendre
C’est la crainte des Allemands qui ont en effet bien contenu l’épidémie jusque-là, d’où l’annonce assez drastique sur les masques. Le pays craint une seconde vague, en cas de relâchement des mesures, et notamment des gestes barrières. Si les masques vont être obligatoires dans les transports en communs, c’est pour tenter de contenir cette seconde vague. Le ministère de la Santé est très clair : la distanciation sociale est en train de se relâcher en Allemagne. Et donc seul le port du masque permettra de protéger la population. S’il n’est pas possible de garantir une distance de plusieurs mètres entre les gens, ce qui est en train de se produire, il faut des masques.
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