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"C'est hyper dur de respirer et vraiment oppressant" : avec la canicule, travailler avec un masque est difficile à supporter

Avec la canicule, l'atmosphère est étouffante, surtout pour les salariés obligés de travailler masqués. Illustration à Paris, où le thermomètre affiche dimanche jusqu'à 37 degrés.

Article rédigé par franceinfo - Alice Kachaner
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un serveur sur une terrasse d'un café parisien, le 15 juin 2020 (photo d'illustration). (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

L'épisode de chaleur se poursuit en France. Météo France a étendu l'alerte rouge pour canicule à la Seine-et-Marne et aux cinq départements des Hauts-de-France. Au total, 15 départements sont désormais concernés dimanche 
9 août par cette alerte, dont Paris avec des températures annoncées jusqu'à 37 degrés.

Et pendant cette canicule, le monde du travail se divise en deux catégories : ceux qui sont au frais grâce à la climatisation et ceux qui endurent la chaleur. Sous le soleil, pantalon noir et chemise impeccable, un agent de sécurité filtre les entrées devant le musée du Quai-Branly : "On a chaud, on sue pas mal. Avec le masque, c'est hyper dur de respirer, c'est vraiment oppressant, on transpire à l'intérieur."

Système D et changement de tenue

Le masque est obligatoire aussi dans les bistrots parisiens, alors on opte pour le système D. "Je me mets des carafes d'eau sur la tête. Un petit chiffon et je m’essuie, chacun sa technique, explique Franck Andrault, le directeur de la cantine du Troquet, dans le 15e arrondissement. "Vous n'imaginez même pas la chaleur qu'il fait là-dedans, une chaleur de bête, s’exclame-t-il.

En cuisine, il fait en effet une chaleur d’étuve. Même derrière ses fourneaux, Mouloud est obligé de porter le masque : "C’est insupportable parce que, la plancha par exemple, elle est à 280 degrés. On est obligé de baisser un peu le masque parce que sinon, on n'arrive pas à respirer."

On transpire en dessous [le masque] mais on n'a pas le choix non plus. On pense à la sécurité des clients et de la nôtre.

Serveur parisien

En salle, même si l'air est plus respirable entre deux commandes, les serveurs se tamponnent le visage avec des glaçons. "Je transpire de la moustache, sourit l'une des serveuse. On a changé de tenue, on se met en short parce qu'il fait chaud et que les pantalons, on les supportent moins. À défaut d'aérer le nez on aère les jambes."

Manque d'air dans les bus

La chaleur, Patrick en souffre également dans sa cabine de bus : "Il fait très chaud, c'est un peu dur parce qu'il n'y a pas de climatisation dans les bus." La RATP a mis des bouteilles d'eau à disposition de ses agents. "On a ça pour se rafraîchir un peu mais le temps d'un trajet, l'eau chauffe assez vite, déplore Patrick. Et en plus, avec le plexiglass contre-Covid, on n'a pas de courant d'air." Patrick qui cependant dédramatise :"On transpire un peu, ça va enlevé les kilos qu'on a pris pendant le confinement", plaisante-t-il. Comme ce conducteur de bus, mieux vaut être philosophe, car le mercure ne devrait pas retomber avant le milieu de la semaine prochaine.

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