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Témoignages Covid-19 : en réunion, par précaution... ils expliquent pourquoi ils vont garder le masque malgré la levée de l'obligation

À compter de ce lundi, le port du masque n'est plus obligatoire dans les lieux clos. Entreprises, écoles, services publics, magasins... Mais tout le monde n'est pas prêt à passer le cap. Reportage dans le quartier de la Défense, près de Paris.

Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Illustration du port du masque sanitaire dans le quartier d'affaires de La Défense, près de Paris. (VALENTINO BELLONI / HANS LUCAS)

Najwa, 32 ans, vendeuse dans un magasin de parfumerie et de cosmétiques dans le quartier d'affaires de La Défense, près de Paris, tient à garder son masque, même s'il n'est plus obligatoire dans les commerces. Alors que de nombreuses restrictions liées au Covid-19 sont levées lundi 14 mars, la trentenaire reste marquée par une récente conversation avec une cliente : "Elle travaille à l'hôpital et m'a dit 'Non, vous pouvez garder votre masque, parce que beaucoup de gens sont malades du Covid encore'. Moi, je travaille dans le commerce, il y a beaucoup de clientes. Ma collègue a fait le test et elle a le Covid."

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Nous poursuivons notre chemin dans la pharmacie d'Alexandre qui préfère lui aussi continuer à travailler masqué : "On a cette habitude donc du coup, ça ne nous dérange pas forcément. C'est un lieu de rencontre où il y a pas mal de pathologies. Donc au final, pour nous, c'est pas plus mal.". Le pharmacien se réjouit d'avoir le choix, "d'avoir cette liberté de ne pas avoir le masque".

Garder le masque "quand on est un peu serrés"

Au pied de la Grande Arche, nous tentons d'arrêter les salariés pressés. Est ce que vous allez garder votre masque au boulot ? "Surtout pas. J'en peux plus", souffle l'un deux. Un autre lâche crûment : "Ça nous fait chier. On a envie de le retirer". Tomber le masque, c'est pour cette jeune-femme que nous croisons, l'occasion de renouer avec le maquillage : "J'ai racheté mes gloss, et tout. Mais c'est entre nous !" 

Il y a aussi les adeptes du "ni oui, ni non" : "Je ne veux pas garder le masque, mais je l'aurai uniquement dans les grandes réunions. Quand on est un peu serrés les uns avec les autres", précise un salarié. "Je fais pas mal de déplacements. Je pense que je serais un bon vecteur de propagation si je devais l'attraper. Je vais rester sur le masque pour mes déplacements", développe un autre adepte du principe de précaution.

Ces Français expliquent pourquoi ils vont garder le masque malgré la levée de l'obligation. Le reportage de Benjamin Illy

Protéger ses proches fragiles

Margaux, patronne d'un food truck spécialisé dans les sandwich wrap, veut, elle aussi, garder nez et bouches couverts : "Parce que j'ai une bronchite. Je vais le garder parce que j'ai une famille un peu fragile autour de moi. C'est plus rassurant pour les clients aussi, je pense encore."

"Moi, je ne demande pas à mon staff de le garder. Je le garde parce que c'est ma décision".

Margaux, patronne d'un food truck

à franceinfo

Pour quitter le quartier de la Défense, nous prenons le métro et là, dans les transports en commun, pas de débat : le masque reste obligatoire. Dans les établissements de santé, il faut aussi resté masqué.

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