Covid-19 : les restrictions imposées à Nice sont "absolument nécessaires, suffisantes et adaptées à la situation" selon le premier adjoint au maire
Invité de franceinfo, Anthony Borré défend les nouvelles mesures prises à Nice pour freiner la propagation du Covid-19.
Les nouvelles mesures de restriction qui ont été imposées vendredi 18 septembre à Nice par le préfet des Alpes-Maritimes pour face au rebond de l'épidémie de Covid-19 sont "absolument nécessaires" a affirmé vendredi 18 septembre sur franceinfo Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, délégué à la sécurité, au logement et à la politique de la ville. La protection sanitaire, dans l'esprit de toute notre municipalité, est toujours passée devant les impératifs économiques."
Le taux d'incidence trois fois supérieur au niveau d'alerte national
Ces mesures sont "suffisantes et adaptées à la situation", estime Anthony Borré face aux critiques. Il souligne "qu'elles étaient anticipées pour une grande part. Il y a déjà dix jours, nous nous étions réadaptés par rapport à ce rebond que nous pressentions". Il rappelle que le taux d'incidence du virus à Nice et dans le département est "trois fois supérieur au niveau d'alerte national. Ce qui veut dire qu'il faut être encore plus prudent que dans d'autres endroits de France, et en particulier pour les personnes les plus âgées, les plus fragiles".
La municipalité avait pris des dispositions il y a dix jours comme "des restrictions pour les personnes qui sont dans les Ehpad. Déjà, cela avait fait débat", reconnaît l'élu. "Le préfet et le gouvernement viennent de confirmer que c'est un risque et que ces mesures étaient adaptées à la situation."
Des sanctions pour les récalcitrants
L'arrêté préfectoral précise notamment qu'à Nice, les débits de boissons "devront désormais être fermés entre 0h30 et 6h du matin". Anthony Borré explique ce choix par le fait que "c'est l'heure à partir de laquelle nous constatons les plus grands débordements". Il tient toutefois à souligner "que 95% des restaurateurs et des établissements, qui souffrent et qu'il faut d'ailleurs soutenir dans cette période difficile, respectent les règles". Mais il déplore par ailleurs qu'une "minorité fasse des choses qui ne sont pas convenables dans cette période. Nous cherchons à les sanctionner. Nous faisons fermer d'ailleurs des établissements avec le préfet des Alpes-Maritimes". Le premier adjoint au maire de Nice ne veut surtout pas "jeter l'opprobre sur toute une profession", mais entend "dénoncer une minorité qui nuit à la santé publique et qui nuit à l'image d'une profession si difficile".
Anthony Borré plaide par ailleurs pour un accompagnement du monde économique. "Je souhaite que, dans le cadre du plan qui a été annoncé par le gouvernement, on aille plus loin en prolongeant l'activité partielle pour ceux qui en bénéficient jusqu'en mars 2021, là où ça doit s'arrêter dans quelques semaines, et en reportant les échéances financières, notamment pour les TPE et les PME, à juin 2021".
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