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Mort d'un SDF au commissariat de Béziers après son interpellation : les avocats des policiers lancent un appel au calme

Des policiers de Béziers ont reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux après le décès d'un homme de 34 ans, le 8 avril, alors qu'il venait d'être interpellé. 

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Hérault
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le commissariat de police de Béziers (Hérault). (CAPTURE D'ECRAN / GOOGLE STREET VIEW)

Après la mort d'un sans domicile fixe, le 8 avril à son arrivée au commissariat de Béziers, les avocats des policiers municipaux lancent un appel au calme, rapporte France Bleu Hérault dimanche 19 avril. Cet homme de 34 ans, interpellé pour non-respect du confinement, était arrivé en arrêt respiratoire et n'avait pas pu être réanimé. Depuis, les agents impliqués dans l'arrestation font l'objet de menaces sur les réseaux sociaux.

Une information judiciaire pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner a été ouverte. La soeur de la victime s'est constituée partie civile, mais pour le moment, il n'y a pas eu de mise en examen.

Des menaces contre les policiers sur les réseaux sociaux

Depuis les faits, les policiers municipaux de Béziers font l'objet de menaces de mort et de lynchage. "On a constaté des propos d'appel au crime et à la vengeance contre les policiers municipaux", explique Maitre Florian Médico, l'avocat des policiers. "Les messages sont particulièrement inquiétants. L'objectif est d'une part, de faire cesser ce qui est en train de naître, une tension qui risque de provoquer des actes irrémédiables, mais aussi montrer et illustrer combien les réseaux sociaux ne doivent pas dicter la réponse sociétale. Ce sont les professionnels du droit et les magistrats chargés de l'enquête qui contribueront à faire avancer la vérité dans ce dossier."

Lors de son interpellation, les policiers affirment que l'homme était très excité, qu'il s'est rebellé et s'en est pris à la voiture de la police municipale. Il a été emmené au commissariat, où les policiers se sont rendu compte qu'il ne respirait plus. Malgré un massage cardiaque d'un agent, puis des pompiers, l'homme n'a pas pu être réanimé. Le lendemain, l'autopsie n'avait pas pu déterminer les causes du décès.

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