Variante du Covid-19 au Royaume-Uni : les ressortissants français priés de faire un test PCR
La France a suspendu les déplacements depuis le Royaume-Uni jusqu'à mercredi à cause d'une variante du Covid-19, ce qui va permettre "de mettre en place les protocoles", a indiqué la ministre déléguée à l’Industrie.
La France et plusieurs pays européens ont annoncé une fermeture temporaire des frontières avec le Royaume-Uni, suite à la découverte d'une nouvelle souche du Covid-19. Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes "invite" les ressortissants français qui veulent rentrer pour les fêtes de fin d'année à faire des tests PCR. "Nous avons un message très simple : 'faites des tests PCR'", clame Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, ce lundi 21 décembre sur France Inter.
Tout les déplacements et les voyages en provenance du Royaume-Uni sont suspendus, au moins jusqu'à mercredi. "C'est ce qui sera certainement demandé si, au-delà du délai de 48 heures, nous pouvons organiser des trajets, ferroviaires, par ferry, par avion, de retour, c'est notre souhait. Mais d'ores et déjà, il y a parfois un petit délai, notamment au Royaume-Uni, il faut faire un test PCR parce que ce sera certainement une des exigences demandées au retour."
Une suspension "qui s'impose", "le temps de mettre en place les protocoles"
La suspension de 48 heures "est un délai d'urgence et de précaution", a estimé Clément Beaune. "C'est 48 heures pour clarifier les informations scientifiques et faire la transparence" mais aussi "48 heures pour coordonner encore mieux au niveau européen. Il y a une réunion à Bruxelles pour voir ce que nous faisons justement au-delà de ce délai" et enfin "48 heures pour chercher des solutions au-delà de ce blocage de 48 heures très strict" pour "nos ressortissants, nos compatriotes qui sont au Royaume-Uni, qui voudraient, c'est légitime, pouvoir rentrer pour les Fêtes".
Il n'y a pas encore d'inquiétude, ajoute de son côté Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l’Industrie, interrogée sur franceinfo. La suspension pour 48 heures est une "mesure qui s'impose". Elle va permettre "de prendre la mesure de ce qui se passe au Royaume-Uni et de mettre en place les protocoles qui nous permettront de régler le passage de cette frontière", explique-t-elle.
"Il s'agit de 48 heures à la veille des fêtes de Noël, donc pas forcément le moment où l'activité est à son summum. Mais bien sûr, nous allons faire en sorte de pouvoir redémarrer et redémarrer avec des protocoles sanitaires qui permettent" aux entreprises françaises présentes en Grande-Bretagne de travailler, affirme la ministre. La France n'est pas le seul pays en Europe à prendre des mesures. Il y a également la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas, l'Allemagne et le Luxembourg : "Nous nous sommes coordonnés entre différents pays"
Une mesure "de bon sens" pour Nicolas Bay
Fermer la frontière avec le Royaume-Uni, "n'est sans doute pas une solution miracle" déclare le député européen Rassemblement national Nicolas Bay sur franceinfo. "Mais c'est l'une des batteries de solutions que l'on peut mettre en œuvre, au moins dans l'immédiat." Selon Nicolas Bay, cette décision "c'est justement ce que n'a pas voulu faire Emmanuel Macron en mars dernier, lorsque nous avions des cas de contamination massif en Italie ou en Espagne". Il poursuit : "Il faudra peut-être prolonger cette fermeture de 48h."
Les restrictions imposées par le gouvernement français ne concernent pas seulement les voyageurs, le transport de marchandises depuis la Grande-Bretagne est interdit. "La fermeture des frontières pour 24 ou 48 heures n'aura pas de conséquences économiques trop lourde" pense Nicolas Bay, "évidemment, si ça devait durer, ça poserait un vrai problème. Il faut trouver le juste équilibre entre les moyens que l'on met en œuvre pour freiner l'épidémie et éviter pour autant l'arrêt de l'activité économique avec toutes les conséquences dramatiques, économiques, sociales pour nos compatriotes."
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