"On continuera de faire du terrain, en respectant les gestes barrières" : l'épidémie de Covid-19 complique la campagne des municipales
Pour le second tour des élections municipales, comment faire campagne sans poignées de mains ni réunions publiques ? Dans l'hypothèse d'une tenue du scrutin en juin, les candidats réfléchissent à leur stratégie.
Remue-méninges électoral dans les états-majors des partis politiques. Car si le Conseil scientifique ne s’oppose pas à un second tour des municipales fin juin (sous réserves d'un "feu vert" sanitaire 15 jours avant la date choisie), il craint en revanche qu’une campagne traditionnelle soit un vecteur de transmission du Covid-19.
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Les candidats doivent donc imaginer de nouvelles stratégies pour capter les électeurs. Sans porte à porte, sans meeting, sans tracter sur les marchés, il va falloir se réinventer. Et la solution c’est le numérique, pour Nadège Azzaz, candidate PS à Châtillon (Hauts-de-Seine) : "On organise un Facebook live la semaine prochaine, pour répondre en direct à toutes les questions qui pourraient se poser et pour évoquer nos propositions, qui doivent prendre en compte la crise que l'on vient de traverser. Le lien peut se faire à la fois par le virtuel, par le téléphone et par le terrain. On continuera d'en faire, en respectant les gestes barrières."
Force de frappe numérique
Pour limiter les échanges physiques, les militants PS parcourront aussi la ville à vélo avec des messages clés de la campagne bien en vue. Mais la vraie force de frappe sera aussi numérique pour Jean Paul Boulet, candidat LR : "Les messages, les programmes ont déjà été diffusés dans la population lors du premier tour. Maintenant : les sites internet, les blogs et on essaie de mettre en place des réunions de groupe par visioconférence."
Mais le plus difficile sera sans doute la tenue des bureaux de vote confie le candidat, qui est aussi 1er adjoint au maire : des assesseurs ont déjà fait savoir qu’ils ne sont pas certains d’être là le jour J, par peur d’attraper le virus.
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