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Antoine Flahault, épidémiologiste, estime que "suspendre le pass vaccinal peut s'entendre" mais pas "la levée du masque"

Dire que le virus "circulera peu" le 14 mars "est un peu précipité", a affirmé jeudi sur franceinfo l'épidémiologiste Antoine Flahault. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Masque et pass vaccinal illustration à Montpellier, le 27 janvier 2022. (PASCAL GUYOT / AFP)

L'épidémiologiste Antoine Flahault a estimé jeudi 3 mars sur franceinfo que "suspendre le pass vaccinal [le 14 mars] peut s'entendre", en raison du taux de vaccination atteint en France, mais que "la levée du masque dans les lieux clos alors que le virus circule encore fortement laisse les personnes à risque plus exposées aux formes graves et sévères de Covid-19".

"C'est dans tous les lieux clos, mal ventilés, qui reçoivent du public, qu'on se contamine. On est encore très haut en taux d'incidence aujourd'hui", explique l'épidémiologiste. "Dire qu'il ne sera pas nécessaire de porter le masque quand le virus circulera peu, je l'entends très bien, assure Antoine Flahault. Mais dire que ce sera le 14 mars, c'est un peu précipité, je doute qu'à cette date, la circulation du virus soit si basse qu'il n'y ait plus beaucoup de risques."

Risque pour les plus fragiles

Il déplore un risque de voir les personnes immunodéprimées ou avec des comorbidités "se dire, lorsqu'ils rentreront dans une salle de classe ou un open-space, qu'ils prendront des risques très élevés car personne ne les protégera". "Le port du masque, c'est se protéger soi-même, mais aussi un geste de solidarité pour les personnes vulnérables", ajoute l'épidémiologiste.

"On va recommander à ces personnes de s'auto-confiner presque, de porter un masque FFP2", avec selon Antoine Flahault, pour qui cela risque d'être "stigmatisant".

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