Cet article date de plus de trois ans.

Licenciement et pass sanitaire : la droite sénatoriale s'insurge contre les propos de la ministre Elisabeth Borne

Mardi, la ministre du Travail a assuré qu'un salarié pourrait bien être licencié s'il ne produit pas de pass sanitaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Bruno Retailleau se rend à une réunion des Républicains à Paris, le 20 juillet 2021. (ALAIN JOCARD / AFP)

Les chefs de la droite sénatoriale ont dénoncé mercredi 28 juillet les déclarations "inopportunes et sans fondement juridique" de la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Mardi, cette dernière a déclaré sur BFMTV qu'il "ne faut pas laisser croire aux salariés qu'il ne peut pas y avoir de licenciement". Dans un communiqué commun, Bruno Retailleau et Hervé Marseille, les présidents des groupes LR et Union centriste, majoritaires au Sénat, rappellent qu'une telle disposition a été retirée du projet de loi gouvernemental à l'initiative des sénateurs.

"Alors que le gouvernement voulait faire de l'absence de pass sanitaire une cause réelle et sérieuse de licenciement, le Sénat puis la commission mixte paritaire ont supprimé cette disposition trop brutale du texte final", écrivent-ils. La nouvelle loi, votée dimanche par les deux chambres, "crée un motif nouveau de suspension du contrat du travail pour lequel elle ne prévoit pas la possibilité de licencier le salarié", poursuivent-ils.

"Il est évident" que "le législateur a souhaité exclure la possibilité de licencier le salarié suspendu pour défaut de vaccination ou de présentation du pass sanitaire", soulignent-ils encore, alors qu'"à l'inverse, le texte du gouvernement couvrait entièrement ce cas et fragilisait les salariés""Les déclarations récentes des ministres Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher pointent une volonté de revanche sur le dos des salariés", un "mépris inédit du Parlement" et une "volonté de cliver un peu plus notre société", fustigent-ils.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.