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Qui est Jean-Christophe Perrochon, le discret médecin qui veille sur la santé d'Emmanuel Macron ?

Ancien urgentiste dans l'armée, le médecin-chef de la présidence de la République est à la tête de l'équipe médicale chargée du suivi de la santé d'Emmanuel Macron.

Article rédigé par franceinfo
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Le colonel Jean-Christophe Perrochon, médecin-chef de la présidence de la République, lors d'une remise de décorations, le 9 décembre 2019. (FRANCE 2)

Son visage est inconnu du grand public mais c'est pourtant lui qui veille au quotidien sur la santé d'Emmanuel Macron. Ancien urgentiste de l'armée, le colonel Jean-Christophe Perrochon est à la tête de la petite équipe qui assure le suivi médical du président de la République, alors que ce dernier a été testé positif au Covid-19, jeudi 17 décembre.

Dans un communiqué publié par l'Elysée samedi 19 décembre, le médecin-chef a indiqué que le président, confiné au pavillon de La Lanterne à Versailles (Yvelines), était dans un état "stable". "Des examens cliniques et paracliniques sont réalisés régulièrement par le service médical de la présidence. Leurs résultats se sont révélés rassurants", écrit Jean-Christophe Perrochon. Une situation exceptionnelle, qui fait sortir de l'ombre ce discret médecin.

En poste depuis 2014

Ancien médecin urgentiste au service de santé des armées, Jean-Christophe Perrochon a passé vingt ans sur le terrain. "Il a notamment eu à sa charge les militaires blessés sur des théâtres de guerre", rapporte Le Parisien (article payant). En 2014, François Hollande le nomme médecin-chef de la présidence de la République. Trois ans plus tard, Emmanuel Macron choisit de garder le médecin, qui "lui inspire confiance", selon le quotidien francilien. 

La protection médicale du président est confiée au service de santé des armées depuis 1983. Placés sous l'autorité du chef d'état-major particulier, le médecin-chef et quatre médecins adjoints veillent sur le locataire de l'Elysée au quotidien. "Cette équipe de médecins suit le président de la République de manière permanente, soit au palais, soit dans les déplacements", détaille auprès de France 2 Pierre-René Lemas, ancien secrétaire général de l'Elysée.

C'est par exemple Jean-Christophe Perrochon qui a réalisé le test PCR d'Emmanuel Macron, jeudi, après l'apparition des premiers symptômes, rapporte Le ParisienDans les couloirs de l'Elysée, il se distingue par son "énorme sac à dos qu'il se trimballe en permanence", rempli du nécessaire pour prodiguer les premiers soins, ajoute le quotidien. 

Depuis le début de l'épidémie de Covid-19, la place occupée par le colonel auprès d'Emmanuel Macron s'est renforcée. En mars dernier, le Journal du dimanche (abonnés) rapportait que Jean-Christophe Perrochon était désormais présent lors des réunions de cabinet, au côté du président.

"Un homme d'une grande discrétion, une tombe"

Malgré l'ampleur de la tâche qui lui incombe, le médecin-chef préfère rester à l'abri des projecteurs. C'est "un homme d'une grande discrétion, il est même comme une tombe comme on dit dans l'expression", se souvient auprès de France 2 Gaspard Gantzer, ancien conseiller en communication de François Hollande.

"[C'est] quelqu'un de discret, fiable, qui sait conserver des informations, qu'on entend peu, mais qui agit plutôt qu'il ne commente."

Gaspard Gantzer, ancien conseiller en communication de François Hollande

à France 2

L'équipe médicale a également la charge de préparer "le soutien logistique-santé des déplacements officiels du président de la République" et de "l'accompagne[r] lors de ses voyages", peut-on lire sur le site de l'Elysée.

Le médecin a notamment préparé la visite d'Emmanuel Macron à Didier Raoult en avril, rappelle ainsi Le Parisien. Jean-Christophe Perrochon s'était alors rendu à l'IHU de Marseille (Bouches-du-Rhône) en amont. Le jour du déplacement, le médecin-chef n'avait pas hésité à demander au professeur marseillais de se tenir à bonne distance du chef de l'Etat.

En 2018, son nom était également apparu lors de l'affaire Benalla, après que l'ancien proche du président de la République s'était livré à des violences lors d'une manifestation à Paris, le 1er mai. Comme l'avait révélé Le Point, les juges en charge du dossier avaient demandé les factures détaillées du téléphone du médecin, qui avait multiplié les appels dans la nuit du 18 au 19 juillet, quelques heures après les révélations du Monde (abonnés).

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