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Réalité augmentée, masques de protection, traçage au sol : à l'approche du déconfinement, les pratiques d'une PME de Seine-Saint-Denis pourraient en inspirer d'autres

Les entreprises se préparent à relancer leur activité en tenant compte des nouvelles préconisations sanitaires. Certaines d’entre elles pourraient s’inspirer de Mom Packaging, à Villepinte, qui a adapté son activité aux réalités de l’épidémie de coronavirus, alors que se profile le déconfinement.

Article rédigé par Audrey Morellato
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un des ateliers de MOM Packaging. (AUDREY MORELLATO / RADIO FRANCE)

C’est devenu une habitude pour tous les salariés qui viennent encore sur place : grand nettoyage tous les matins, les portes restent ouvertes, on se lave les mains tout de suite et on suit les tracés au sol. Comme Mom Packaging, une PME installée à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, près de l’aéroport de Roissy, les entreprises se préparent au déconfinement et à la relance de leurs activités, alors que sévit l'épidémie de coronavirus. Toutes pourraient s’inspirer des mesures prises par cette entreprise qui fabrique des machines de remplissage pour flacons, sacs et autres récipients.

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"Il faut rester entre les marques blanches, on a mis en place des couloirs de circulation, décrit Célia Martins, qui travaille au bureau d’études. À l’entrée du bureau du responsable de production, vers lequel on va systématiquement, on reste derrière le scotch blanc, qui est à deux mètres de sa place, et on peut discuter, avec un masque de préférence."

Les plus expérimentés ont connu le H1N1 et l'anthrax

Les masques, tout le monde en porte : la plupart sont en tissu, fabriqués par les salariés et leurs familles, faute d’en avoir trouvé à temps. Les premières mesures ont été prises dès le 26 février, plusieurs semaines avant le confinement. Le directeur, Louis Derangère, les élabore en collaboration avec les salariés les plus expérimentés : "On les a mises en place très tôt, indique Louis Derangère. Certains de nos personnels ont dix, vingt, trente, quarante ans d’expérience. Ce sont eux, qui ont connu le H1N1 ou l’anthrax, qui nous ont dit que quelque chose se passait, qu’il fallait prendre des mesures." "On relève aussi la température du personnel à l’arrivée, poursuit-il, pour s’assurer que personne ne soit potentiellement malade."

Les prochains mois seront difficiles

Des mesures qui ont permis de ne pas interrompre l’activité : c’était d’autant plus important que parmi les clients, il y a des fabricants de médicaments ou des industriels de l’agro-alimentaire. Les pannes sont résolues à distance grâce à la réalité augmentée, mais le reste des projets est à l’arrêt. "Des affaires qui étaient en cours ont été reportées pour septembre dans le meilleur des cas, indique Louis Derangère. Et certaines en 2021 ou 2022. Cela va avoir un impact très lourd pour notre activité. On prévoit de mettre plusieurs années avant de retrouver notre chiffre d’affaires d’avant-crise."

Les prochains mois seront difficiles, mais Louis Derangère compte sur l’esprit de famille au sein de l’entreprise : cette société, c’est son arrière-grand-père qui l’a créée… juste avant la crise de 1929.

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