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Rentrée universitaire : il faudrait la "repousser" pour "permettre aux équipes de se préparer à une partie à distance", assure un professeur

Julien Boudon, professeur à l’université de Reims et signataire d’une tribune contre un enseignement 100% à distance, estime que même pour une partie des ensignements dématérialisés, l'université a besoin de temps pour s'adapter. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'année prochaine, les universités pourraient assurer moins de cours physique et conserver une partie des enseignements à distance. (photo d'illustration)  (MACIPSA AÏT / FRANCE-BLEU HAUTE-NORMANDIE)

"Il est à peu près certain qu’il faudrait repousser la rentrée universitaire, contrairement à ce que nous a dit notre ministre de l’Enseignement supérieur", estime sur franceinfo ce mardi 19 mai Julien Boudon, professeur à l’université de Reims et signataire d’une tribune contre un enseignement 100% à distance, publiée par le journal Libération. Car cette rentrée, "je l’imagine très mal", ajoute-t-il, surtout "dans les filières tendues comme le droit, l’économie ou la psychologie". Il faut donc laisser le temps aux équipes de "se préparer à enseigner une partie à distance".

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Mais pas question que tout l’enseignement soit numérique pour Julien Boudon. "On peut évaluer à au moins 15% à 20% les étudiants qui, soit n’ont pas d’ordinateur, soit n’ont pas une connexion internet correcte. Je trouve que les faire venir sur un campus a beaucoup de sens pour ces publics fragiles. Sinon, nous risquons de perdre, de sacrifier, une génération."

Sauf qu’avec les règles sanitaires actuelles, et les 4 mètres carrés obligatoires par étudiant, les professeurs ne verraient leurs élèves qu’une semaine sur quatre en travaux dirigés, et non tous les quinze jours. "Sachant que nous n’avons que dix semaines de travaux dirigés, cela veut dire que nous ne verrions les étudiants que deux ou trois fois au cours du semestre, c’est un non-sens pédagogique", déplore le professeur. Surtout si ces mesures se poursuivent au-delà du premier semestre "car, déjà, on nous annonce que le second semestre pourrait lui aussi être menacé en raison de l’épidémie de coronavirus".

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