Fêtes à Downing Street : la police londonienne inflige vingt amendes pour des infractions aux règles anti-Covid pendant les confinements
Ce scandale a plongé dans une crise sans précédent le Premier ministre britannique, Boris Johnson, et son entourage.
Des premières sanctions après le "Partygate". La police de Londres a annoncé, mardi 29 mars, avoir infligé vingt amendes pour infractions aux règles anti-Covid lors de fêtes organisées dans les cercles du pouvoir britannique, notamment pendant des périodes de confinement. Scotland Yard n'a toutefois pas précisé dans un communiqué qui étaient les personnes sanctionnées.
Ce scandale a plongé le Premier ministre, Boris Johnson, dans une crise sans précédent. Un temps considéré sur un siège éjectable en janvier face aux défections dans sa majorité, le dirigeant conservateur semble avoir surmonté la crise, notamment en vantant son rôle moteur dans les sanctions infligées contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. Mais les conclusions de la police, qui considère donc que des infractions ont bien eu lieu à Downing Street, pourraient relancer l'affaire, notamment s'il était révélé que Boris Johnson est visé directement par une amende.
Une douzaine de rassemblements
Scotland Yard a enquêté sur une douzaine de rassemblements en 2020 et 2021. Le Premier ministre britannique aurait participé à une partie d'entre eux. Les révélations de ces événements parfois festifs dans les lieux de pouvoir pendant la pandémie, alors que les Britanniques étaient priés de réduire drastiquement leurs interactions sociales pour lutter contre la propagation du Covid-19, ont ébranlé le pouvoir.
Boris Johnson, dont la popularité a fortement chuté après ce scandale, avait fait son mea culpa devant les députés mais exclu toute démission, s'en remettant aux conclusions de l'enquête policière. La police n'a pas encore terminé ses investigations mais a promis de mettre "tout en œuvre" pour la faire progresser "rapidement". D'autres amendes pourraient suivre s'il y a suffisamment de preuves d'infractions.
Nouveaux appels à la démission
Sitôt connu le point d'étape de la police mardi, le Labour et le parti libéral-démocrate, dans l'opposition, ont de nouveau exigé le départ de Boris Johnson, qu'ils jugent responsable. "Le Premier ministre doit démissionner ou les députés conservateurs doivent l'évincer", a tweeté le leader du parti libéral démocrate, Ed Davey.
Le dirigeant conservateur a été étrillé dans un pré-rapport de la haute fonctionnaire Sue Gray, qui a souligné des "erreurs de leadership et de jugement". Son rapport complet devrait être publié une fois l'enquête de la police bouclée.
En pleine tempête, plusieurs membres de l'entourage de Boris Johnson avaient démissionné, dont son influente conseillère politique, Munira Mirza, qui travaillait pour lui depuis 14 ans.
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