"Si la demande s'exprime, on essaiera d'y répondre" : cet été, le maire de Vitry-sur-Seine veut permettre aux parents de partir avec leurs enfants en centres de vacances
Avant même l'annonce par le gouvernement de mesures pour les vacances d'été, certaines mairies anticipent, comme à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne. Mais cela engendrera des coûts supplémentaires, avertit le maire communiste Jean-Claude Kennedy.
"C'est une conquête populaire. 1936, les congés payés." Cet été, pas question que les habitants de Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne aient des vacances au rabais malgré la crise du coronavirus. "Nous, on y est très attentifs parce qu'on est une ville populaire", déclare le maire communiste, Jean-Claude Kennedy. "Notre population ce sont les catégories sociales les plus fragiles, les plus basses, et la période des vacances c'est aussi un moment de se retrouver en famille. Le moment de faire des activités qu'on n'a pas l'habitude de faire", insiste le maire.
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La mairie possède plusieurs centres de vacances dans le sud de la France et dans l’Yonne. Elle peut ainsi proposer des séjours à bas coûts pour ses administrés, avec une priorité cette année : permettre aux parents d’accompagner leurs enfants sur place. "Peut-être qu'il y aura plus de parents qui voudront rester avec leurs enfants plus que d'habitude, anticipe Jean-Claude Kennedy. Si la demande s'exprime, on essaiera d'y répondre".
Peut-être qu'il y aura un besoin de se retrouver en famille et aussi la crainte de laisser les enfants partir seuls.
Jean-Claude Kennedy, maire communiste de Vitry-sur-Seineà franceinfo
Mais cette possibilité demande une organisation différente c'est pourquoi la mairie réfléchit à installer des tentes en plus des bungalows, sur les terrains qu’elle possède dans l’Yonne. Et plus d’hébergements, c'est aussi plus de bénéficiaires. La mairie imagine aussi des séjours plus courts, cinq jours au lieu de deux semaines pour que davantage d’enfants en profitent. Malheureusement pour le maire, "tout cela a un coût supplémentaire", explique-t-il. "C'est des agents qu'il faut payer, des produits qu'ils faut acheter, des mesures qu'il faut prendre et qui coûtent aussi de l'argent", détaille Jean-Claude Kennedy qui a besoin d’un soutien financier de l’Etat.
Du côté des familles, évidemment on a hâte de partir. Kaled s’est inscrit sur la liste d’attente de la mairie. Il espère que ses quatre enfants vont trouver une place cet été. "La période des vacances arrive et ils ont besoin effectivement de se défouler, de retrouver un peu de liberté, un peu les copains surtout", explique le père de famille. La mairie espère faire partir près d’un millier d’enfants en vacances cet été sur les 10 000 que compte la ville.
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