Un monde sans extrême pauvreté, “c’est faisable” pour Najat Vallaud-Belkacem
Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre et auteur de “Objectif 2030 : un monde sans extrême pauvreté”, est l’invitée du 23h de franceinfo mardi 12 janvier.
“Il y a chez les étudiants un tsunami de détresse psychologique, d’isolement, de découragement insuffisamment pris en compte. Les pouvoirs publics ont toujours semblé à la remorque par rapport à la situation”, estime l’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem sur franceinfo mardi 12 janvier. “Les files qui s’allongeaient devant l’aide alimentaire dès le premier confinement étaient beaucoup composées d’étudiants. Le gouvernement doit adopter un grand plan d’urgence”.
Dans son livre, Objectif 2030 : un monde sans extrême pauvreté, la directrice générale de l’ONG One France se fait l'avocate de l’aide internationale pour les pays les plus pauvres du monde, notamment en Afrique subsaharienne. “On sait comment faire. C’est un beau rêve, une belle ambition pour notre génération d’éradiquer l’extrême pauvreté et c’est faisable”, assure-t-elle.
"Aider l’autre bout du monde à combattre le Covid"
Les classes sociales les plus précaires sont davantage marquées par l’épidémie de coronavirus. En France, la Seine-Saint-Denis enregistrait le plus fort taux de surmortalité au printemps dernier. Parmi les 10% des ménages les plus pauvres, 35% déclarent que leur situation financière s’est dégradée. Dans le monde, 115 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté. Le Mali a un respirateur artificiel pour un million d’habitants.
“Le Covid-19 n’ayant pas de frontières, il est nécessaire d’aider l’autre bout du monde à le combattre au lieu de se replier sur soi. En Afrique, les Etats n’ont pas les moyens financiers de faire face aux défis sanitaire et économique”, explique Najat Vallaud-Belkacem.
“J’appelle à une solidarité internationale. Les problèmes qu’on laisse s’aggraver là-bas viendront se répercuter chez nous. Nous avons tout intérêt à rendre ce vaccin équitable, accessible à tous à faible coût, à partager la propriété intellectuelle”, conclut-elle.
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